"En 1903, Paul Roussenq, âgé de dix huit ans, fils d’ouvriers agricoles, lecteur assidu d’Elisée Reclus (le célèbre géographe anarchiste), en délicatesse avec son milieu familial, routard avant l’heure mais sans guide), écope de cinq ans de prison pour vagabondage et pour avoir balancé le quignon de pain dur qu’il avant dans sa besace sur la tronche d’un procureur qui lui faisait la morale. Prison, service militaire et donc billet aller dans un bataillon disciplinaire (Biribi) quand sonna l’heure du service militaire. Les coups, encore les coups, toujours les coups, le mépris... étaient bien évidemment le lot commun de ce séjour aux Bats d’Af. Et quand il s’est agi de refuser l’intolérable et de manifester une opposition à cet intolérable en brûlant une vareuse, ce fut une condamnation de vingt ans de bagne à la clef.
Le libertaire Paul Roussenq fit donc vingt ans de bagne à Cayenne. Et il les fit debout". Jean-Marc Raynaud et Roger Noël dit Babar, Village global, Informations & Correspondances libertaires, #4 (juin 1998).
Bibliographie
– Vidal, Daniel. Paul Roussenq. Le bagnard de Saint-Gilles. Editions de Monde Libertaire : Alternative libertaire, collection "Graine d’ananar". 38 p.