MULHEISEN, Laurent. "Daniel Guérin, militant de l’émancipation homosexuelle".

jeunes et jeunessesexualité et genre - homosexualité *GUÉRIN, Daniel (1904/05/19 - 1988/04/14). Journaliste, auteur dramatique, historien et théoricien des mouvements libertaires

« … J’étais venu au socialisme par le phallisme. Ce ne furent pas la pitié, la fraternité débordant de mon cœur, ce ne furent pas la lecture des théoriciens, entreprise beaucoup plus tard, éclairante comme une ablation de la cataracte, non plus qu’un injustice sociale ressentie dans ma propre chair qui avaient fait de moi un socialiste. Mais d’avoir, de bonne heure, recherché la compagnie des jeunes prolos, tiré avec eux dans les fêtes foraines (…), déambulé avec eux sur les routes (…), noué avec eux des liens plus intimes que ne l’eussent été ceux de l’atelier ou de l’échafaudage, avoir dormi sur l’élastique matelas de leurs muscles, respiré leur odeur virile (…), avoir patiemment attendu leur retour du bal et leur rassurante présence pour glisser dans le sommeil, les avoir entendus, tant de fois, pester contre le boulot (…), contre l’hosto, contre le proprio (…), avoir admiré leur instinct de classe, leur robuste bon sens, leur merveilleuse faculté d’adaptation au monde (…), leur gaieté invincible en dépit d’une chienne de vie. »
Daniel Guérin, Eux et Lui, Paris, 1962
Cette confession, écrite alors qu’il avait 58 ans, résume bien le rapport que Daniel Guérin a entretenu, sa vie durant, avec l’homosexualité, en tant que moteur subjectif de sa propre existence d’une part, et cause à défendre d’autre part. Comme pour ses autres combats, sa lutte pour l’émancipation des homosexuels procède d’une volonté d’émancipation globale de l’humanité, d’invention d’un monde libéré du joug de l’autoritarisme, de la morale et de l’argent. Et comme pour ses autres combats, il est, à cet endroit, en avance d’une bonne vingtaine d’année sur son époque même si, pour des raisons que nous allons tenter d’exposer, il n’a pas toujours abordé cette lutte sur un mode aussi direct, aussi transparent que celles qui eurent, disons, un caractère plus évidement politique. Toujours est-il que ce combat, long et complexe, a constitué pour lui un lent cheminement vers la compatibilité, l’unité de ses « options révolutionnaires » et de ses « penchants amoureux », une réconciliation de sa personne.
Vers 1924, lorsque Daniel Guérin débute sa vie sexuelle en cédant – enfin - aux tentations masculines auxquelles l’exposaient ses trajets en métro du boulevard Saint-Michel jusqu’à Barbès, où il travaillait dans une imprimerie, ce qu’il raconte n’est guère différent de ce que décriront, cinquante ou soixante ans plus tard, des chantres de la drague homosexuelle libérée tels que Guy Hocquenghem, Yves Navarre ou Renaud Camus. La facilité des rencontres, la multiplicité des partenaires, l’absence apparente de préjugés sont autant d’éléments qui pourraient faire passer le Paris des années vingt pour une sorte de paradis de l’homosexualité, une préfiguration du Village new-yorkais, du Soho londonien ou du Marais parisien actuels. Guérin décrit assez précisément cette situation dans son « Autobiographie de jeunesse », parue chez Belfond en 1971, ou encore dans un entretien accordé à Gilles Barbedette pour son livre « Paris Gay 1925 ».
Selon lui, la relative facilité des rencontres homosexuelle tient à plusieurs facteurs ; d’abord, au fait que les « jeunes prolos », comme ils les nomment, ne sont pas encore « pollués » par cette morale bourgeoise qui les plongera progressivement, dès les années 30, dans le conformisme et l’ennui du mariage et de son cortège de tabous ; ensuite, au fait que, souvent célibataire, le prolo en question « dispose plus librement de son corps que le jeune intellectuel ou le jeune petit-bourgeois », et ne dédaigne pas le plaisir, quelle que soit sa forme ; il n’est pas rare que son activité sexuelle soit liée à une « franche camaraderie », sinon à un moyen d’arrondir ses fins de mois – quand ce n’est pas les deux. Dans l’ensemble, la « question de l’homosexualité » n’existe pas. Si l’homosexualité se pratique, et sûrement autant qu’aujourd’hui, et dans tous les milieux, elle n’est pas un « problème », car elle est tue, comme toute autre forme de sexualité d’ailleurs – qu’il s’agisse de celles des hommes et encore plus de celle des femmes (à ce propos, il n’est pas étonnant que l’émancipation homosexuelle, sous sa forme radicale, se fasse, au début des années 70, dans le sillage de l’émancipation des femmes). A ses nombreux amants parisiens, Daniel Guérin ajoutera ceux, tous autochtones, rencontrés au cours de ses voyages au Liban, en Syrie et au Vietnam. Dès le début, et toute sa vie durant, les liens sexuels et amoureux de Guérin avec des hommes auront un caractère de différence de classe – où d’âge, dans la seconde moitié de sa vie.
S’il est conscient de sa « dissidence sexuelle », et s’il la décrit comme la base de sa « dissidence politique », c’est paradoxalement son entrée dans le mouvement social, en 1930 - au sein de la CGT, du mouvement des syndicalistes révolutionnaires de Pierre Monatte et de la SFIO - qui l’obligera, pour plus d’une trentaine d’année, à opérer une « scission de son être » entre son activité révolutionnaire et la plus grosse part de ses « penchants sexuels ». La première « scission » relève d’un choix personnel. Elle prend la forme d’un renoncement, en cela que Daniel Guérin décide d’investir sa formidable énergie vitale non plus dans la drague et les nombreuses conquêtes amoureuses, activités dont il a fini par mesurer le côté vain et égoïste, mais dans la lutte pour l’émancipation du prolétariat. Mais la seconde lui est imposée par le milieu même qu’il vient d’intégrer. Voici ce qu’il écrit dans un article paru en 1975 dans la Quinzaine Littéraire :

« Ce dont les gens de mon espèce avaient, en ce temps, le plus à souffrir, c’était la crainte permanente de perdre la considération, de susciter le mépris, ou même la répugnance, de ceux de nos camarades qui nous eussent pris en flagrant délit de tendances homosexuelles. Il fallait à tout prix se taire, dissimuler, le cas échéant mentir, pour préserver une « respectabilité » révolutionnaire dont le prix ne se pouvait mesurer qu’en rapport avec l’abjection dans laquelle on risquait de choir si on laissait tomber le masque. Le résultat de cette autorépression est que j’ai côtoyé dans les mouvements révolutionnaires des militants qui, eux non plus, ne criaient sur les toits leurs penchants, si bien (…) qu’il faudra attendre le déclin de l’âge pour nous découvrir commensaux du Banquet. »

A ce préjugé anti-homosexuel des mouvements révolutionnaires de l’époque –préjugé qui culminera longtemps au sein du PC et des partis les plus « ouvriéristes » de la gauche révolutionnaire – s’ajoute une particularité personnelle Daniel Guérin. Au milieu des années trente, à la faveur de sa rencontre avec Marie Fortwängler, il se découvre une nature bisexuelle, se marie et devient père d’une fille, Anne. Toute sa vie, même après sa séparation « conjugale » d’avec Marie, vers 1945, et un retour exclusif à l’homosexualité, Daniel Guérin éprouvera le besoin d’une sorte de « vie de famille », lié à un désir de postérité et à l’affection qu’il porte aux siens ; pourtant, au sein de sa famille, la question de sa propre homosexualité ne sera jamais abordée, malgré des écrits très personnels sur le sujet publiés dès le début des années 60 (« Eux et lui » est de 1962), et malgré l’annonce publique de son homosexualité en 1968, à 64 ans. Peut-être convient-il de rappeler ici que Guérin fait partie d’une génération où la distance qui sépare l‘homosexualité en tant que pratique privée de l’émergence d’une revendication politique d’émancipation des homosexuels en tant que groupe opprimé est, au départ, la plus grande qu’on puisse imaginer. Son combat en faveur de l’émancipation des homosexuels naît sur un terrain pour ainsi dire vierge.
Ce qui va décider Daniel Guérin à se battre pour l’émancipation des homosexuels – pour sa propre émancipation - ou plutôt de la reconnaissance de l’homosexualité comme une des expressions possible de la nature humaine, est le croisement de deux phénomènes, l’un objectif, l’autre subjectif :
D’abord, la publication, en 1948, du rapport Kinsey sur la sexualité, qui ouvre dans les pays occidentaux un débat longtemps contenu, mais devenu urgent : celui de la liberté sexuelle.
Ensuite, une prise de conscience – il faudrait dire, une re-prise de conscience : à la suite d’un long séjour aux Etats-Unis où son observation de mouvement syndical trotskyste lui fait prendre très rapidement fait et cause pour les Noirs américains, exclus parmi les exclus, Daniel Guérin semble enfin persuadé, plus fermement qu’à l’époque de son engagement en faveur des révolutionnaires indochinois au début des années 30, qu’une « réconciliation » de son être entre sa sexualité et son engagement politique est indispensable, même s’il n’envisage pas de la révéler publiquement. Dans « Kinsey et la sexualité », en 1955, et dans « Shakespeare et Gide en correctionnelle ? » en 1959, il n’hésite pas à établir un parallèle entre l’oppression dont souffrent les Noirs américains et celles dont sont victimes les homosexuels : sans doute a-t-il souscrit à cette merveilleuse formule de l’écrivains noir et homosexuel James Baldwyn : « La seule différence entre un noir et un homosexuel, c’est que lorsque tu es noir, tu n’es pas obligé de l’avouer à ta mère. »
Dans ces deux écrits, Daniel Guérin entreprend de démonter l’absurdité des lois réprimant l’homosexualité, en appuyant son discours sur des bases scientifiques et sociologiques dans « Kinsey et la sexualité », historiques et juridiques dans « Shakespeare et Gide ». Il y dénonce le caractère résolument bourgeois du préjugé anti-homosexuel, en cela que l’homosexualité serait une menace pour la société patriarcale, basée sur la domination de l’homme sur la femme et la transmission du Capital au sein de la cellule familiale.

« (…) La société patriarcale, reposant sur la double autorité de l’homme sur la femme et du père sur ses enfants, accorde la primauté aux attributs et aux comportements virils. L’homosexualité est persécutée dans la mesure où elle ébranle ce échafaudage. Le mépris dont la femme est l’objet dans les sociétés patriarcales n’est pas sans corrélation avec la honte attribuée à l’acte homosexuel. C’est sans doute sa féminité, sa trahison de la virilité, considérée comme supérieure, qu’on ne pardonne pas à l’inverti. », lit-on dans « Kinsey et la sexualité. »

Il dénonce également l’hypocrisie et la profonde injustice de lois anti-homosexuelles - et notamment le fameux amendement Mirguet de 1961 classant l’homosexualité au rang de fléau social – lois « frappant ici et épargnant là », pour reprendre une formule de Françoise d’Eaubonne, au gré de la classe sociale à laquelle appartiennent les personnes incriminées. La condamnation pour « atteinte aux bonnes mœurs », assortie de peines de prison, touchait en effet une large majorité d’« hommes du peuple », notamment d’ouvriers. Non qu’ils eussent été moins discrets que les bourgeois dans leurs pratiques illicites, mais simplement, ils n’avaient pas quoi payer ceux qui – suivant une pratique très courante à l’époque - se livraient à du chantage sur eux.
A la suite de son ouvrage sur Kinsey, Daniel Guérin prend contact avec le mouvement homosexuel - alors pudiquement qualifié d’ « homophile » - d’André Baudry Arcadie, fondé en 1952. Il collabore à la revue du même nom jusqu’au milieu des années 70. Parmi ses articles les plus importants, il faut signaler ceux consacré à Wilhelm Reich, à Charles Fourier, et à Paul Gaughin, dont il analyse les liens avec les jeunes Maoris.
Guérin qualifiait lui même Arcadie de mouvement petit bourgeois. A ce titre, il ne s’y sentait pas à l’aise, même s’il y participait faute de mieux. Le principe de discrétion demandé aux membres du mouvement, le souci permanent de ne provoquer aucun scandale, la reproduction au sein de comportements de classe représentaient autant d’éléments incompatible avec les exigences de son combat. Durant toute cette période, c’est à dire de 1955 à 1968, s’il écrit sur l’homosexualité, Daniel Guérin, aux yeux du monde extérieur et notamment de ses camarades de lutte, le fait davantage au titre de son engagement inconditionnel en faveur des opprimés de tous ordres que parce que ce combat le concerne tout particulièrement.
Il faudra attendre 1968 et l’explosion sociale engendrée par mai pour que Daniel Guérin opère enfin pleinement cette « réconciliation » - si patiemment préparée - entre ses penchants sexuels et son combat révolutionnaire à laquelle. Il regrettera jusqu’à sa mort que les vicissitudes de l’Histoire ne lui aient permis de le faire qu’à l’aube de la vieillesse. Mais cette « libération » le placera à la pointe des luttes de l’époque en faveur de l’émancipation homosexuelle, d’autant plus que ses écrits antérieurs avaient contribué à ouvrir la voie.
Dès la publication du numéro 12 de la revue « Tout », sous l’impulsion de Guy Hocquenghem, Daniel Guérin rejoindra, en 1971, le premier mouvement homosexuel radical français, le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire) à la fondation duquel a participé son amie Françoise d’Eaubonne elle aussi collaboratrice à Arcadie. Le FHAR, fondé dans le sillage du MLF, rassemble, outre la fraction la plus radicale d’Arcadie, un certain nombre de militants de divers groupes d’extrême gauche (Vive la Révolution, Lutte Ouvrière, la Gauche Prolétarienne, mais aussi le PC) lassés de l’incompréhension, voir de la franche hostilité, que la question de la libération sexuelle (et pas seulement homosexuelle) soulevait au sein de leurs organisations. Le FHAR revendique, pour la première fois en France, la dimension politique de la sexualité, et s’insurge contre le côté extrêmement conservateur, voire réactionnaire de la société (don le spectre, pour l’occasion, va de la droite à l’extrême-gauche, exception faite des mouvements anarchistes) en matière de liberté sexuelle. « Notre cul est révolutionnaire » scande Daniel Guérin aux côtés de ses camarades du FHAR.
Pourtant, sa participation au sein de ce mouvement est houleuse. S’il fréquente régulièrement et avec enthousiasme les AG du FHAR, qui se tiennent tous les jeudi aux Beaux-Arts pendant deux ans et demi, il entre vite en conflit avec sa fraction la plus « irrécupérable », les « gazolines », farouchement spontanéistes et opposées à toute forme d’organisation, prélude selon elles, à une « récupération » du mouvement. Tout séduit qu’il est par la spontanéisme du FHAR, Guérin, avec un certain nombres d’autres militants, tente vainement d’y faire admettre la nécessité d’une structuration, afin de faire avancer la lutte pour l’émancipation des homosexuels et l’articuler au combat général, révolutionnaire, d’une libération de la société. Comprenant que le FHAR est davantage un gigantesque acte subversif, un geste de visibilité bruyant et tranquille d’une différence, qu’une véritable organisation, il s’en retire au bout de quelques mois, déçu.
Il n’en poursuit pas moins son combat en faveur de la libération de l’homosexualité, notamment par le biais de deux autobiographies « Autobiographie de Jeunesse » en 1971 - qui reprend, avec de nombreux corollaires subjectifs supplémentaires, l’ouvrage de 1964, « Un jeune homme excentrique » - et « Le feu du sang, autobiographie politique et charnelle » en 1977, mais aussi par une série d’articles dans des revues comme Sexpol, Plexus, Homo 2000, et d’entretiens accordés à des radios libres. Il tient également une chronique dans Gai Pied hebdo entre 1981 et 1983. Tous ses écrits témoignent d’une même volonté, qui procède chez lui d’une conviction profonde : il n’envisage pas l’émancipation des homosexuels en-dehors d’une émancipation générale de la société, d’un bouleversement global des mœurs et des habitudes de ses contemporains, d’une libération de tous les groupes opprimés, contrôlés, qu’il s’agisse des femmes, des ouvriers, des salariés en général, des immigrés, des jeunes. C’est donc avec une consternation mêlée de colère, puis de lassitude, qu’à la fin de sa vie, Daniel assiste à la récupération progressive du mouvement homosexuel - entre autres - par la société marchande et certains partis politiques. Il participera toutefois, à la charnière des années 70 et 80, aux actions du GLHPQ (Groupe de libération homosexuelle politique et quotidien), dernière grande tentative de sceller, en France, le rapprochement entre homosexualité et révolution. Même s’il est conscient de l’immensité du chemin parcouru depuis les débuts de son combat au début de années 50, il écrit, en 1983 :

« Il faut se garder de chanter victoire trop haut et trop vite. D’autres dangers guettent la mouvance homosexuelle : sa commercialisation à outrance, ses excès sur la place publique, parfois même ses inutiles provocations, la formation d’un vaste ghetto, aux rites sectaires, qui va à contre-sens d’un décloisonnement social, de l’universalité bisexuelle. » (Homosexualité et Révolution, Paris, 1983)

Pour conclure, on pourrait dire que Daniel n’a pas été, à proprement parler, un révolutionnaire homosexuel, mais un révolutionnaire et un homosexuel. Il a tenté, durant la plus grande partie de sa vie, de concilier ces deux « tendances » - nées l’une de l’autre, à l’en croire, en tout cas consubstantielles - sans craindre de prendre, comme à son habitude, le taureau par les cornes, et de braver les interdits. La dimension subjective de son désir le plaçait dans une volonté de fraternité, de partage, mais aussi d’une certaine forme d’expiation de son appartenance à la grande bourgeoisie : le rapport de Daniel Guérin aux hommes qu’il a aimé a toujours été placé sous le signe de l’altérité absolue, d’une envie frénétique, désespérée de combler les fossés – qu’il s’agisse des « prolos », des « militaires » des « boxeurs » des « colonisés » ou des « ex-colonisés » - Vietnamiens, Algériens, Marocains - des Noirs américains ou, sur ses vieux jours, des « jeunes gens ». Le dernier garçon avec lequel il a vécu une histoire d’amour s’appelait Gérald, il avait 17 ans, soit soixante de moins que lui. Daniel était fasciné par sa beauté et sa jeunesse, et Gérald, par sa vitalité et son absence totale de préjugés.
Encore trop souvent, au cours de rencontres où l’on évoque la mémoire et les combats de Daniel Guérin, j’entends dire : « Qu’il ait été homosexuel, qu’il ait eu des pratiques sado-masochistes n’enlève rien à la force et à la cohérence de son travail, à la pertinence et à l’actualité de ses luttes. » J’espère avoir un peu contribué à vous convaincre, si besoin en était, que non seulement son homosexualité ne lui enlève effectivement rien, mais qu’au contraire, elle rend la vie et les combats de Daniel Guérin encore plus passionnants.
Laurent Muhleisen, septembre 2004