SAÏL, Mohamed Ameriane ben Amezaine.- "Mohamed SAIL (né le 14 Octobre 1894 à Taourirt [Aït Ouaghlis], Kabylie - avril 1953). Par Saïd CHEMAKH.

Afrique : AlgérieGuerre civile en Espagne (1936-1939)antimilitarisme, insoumissionPopulation. KabylesCHEMAKH, SaïdSAIL, Ameziane (Mohand Ameziane ben Ameziane Saïl, [Tawrirth, Aït Ouaghlis, Algérie 14 avril 1894-avril 1953])

Ayant fait ses études primaires en Algérie, On ne sait pas par quelles circonstances il s’est retrouvé en France. Pendant la première guerre mondiale, il est interné pour insoumission puis désertion. A sa libération, il s’installe dans la région parisienne et adhère à l’Union Anarchiste. En 1923, il fonde avec Slimane Kiouane ( ?) le Comité de défense des indigènes algériens. Dès 1924, ses premiers articles où il dénonce le colonialisme, le centenaire de la conquête de l’Algérie... dans des publications anarchistes telles que Le Libertaire, La Voix Libertaire...
En 1932, il devient le gérant de L’Eveil social et y publie plusieurs articles où il appelle les Algériens à s’organiser et à se révolter. Mais article antimilitariste lui valut des poursuites judiciaires à la fin de la même année. En 1934, il est arrêté pour possession d’armes prohibées. A sa libération, il continue à militer à l’UA. Au début de la Guerre d’Espagne, il s’engage dans le Groupe International de la colonne Durruti crée par les anarchistes refusant de se fondre dans les Brigades Internationales qu’ils considèrent controlées par les communistes. Ses premières lettres du front furent publiées dés octobre 1936 dans L’Espagne antifasciste. En novembre 1936, il fut blessé prés de Sarragosse et rentra en France. En 1937, il participe à diverses manifestations : Contre l’interdiction du PPA, contre la répression des manifestants tunisiens et pour le soutien de la révolution espagnole. En 1938, il est arrêté et condamné pour provocation de militaire. Sous l’occupation, il est encore arrêté et interné dans le camp de Riom d’où il s’est échappé. Il se spécialisa jusqu’à la Libération dans la fabrication de faux-papiers. Dès 1946, il reprit sa lutte anticolonialiste dans le Libertaire et ce jusqu’à sa mort en avril 1953.
La plupart de ses textes sont regroupés sous le titre "Appels aux travailleurs algériens" et publiés par la Fédération Anarchiste en 1994.