ASTIER, Éric. "Le mouvement libertaire à Lyon, 1964-1974"

France.- 5e République (1959-....)Lyon (France) et région Rhône-Alpes* bibliographiemilitantisme

Mémoire de maîtrise. Dir. Xavier de Montclos. Université Lumière-Lyon2, 1990, 244 p.
Résumé par R. Legnard

L’étude ici résumée se présente sous la forme d’une maîtrise d’histoire réalisée il y a une dizaine d’années, par laquelle on a tenté de mettre en lumière une période assez obscure, et c’est l’un des intérêts majeurs de la recherche, du mouvement libertaire lyonnais.
Pour ce faire, l’auteur de ce travail s’appuie essentiellement sur les fonds d’archives déposés au CDL, et tout particulièrement la série A. qui offre des documents d’une grande diversité de nature pour la période 1960-1975 : tracts, lettres, manuscrits, rapports internes, bulletins intérieurs, comptabilité, journaux locaux. Ces sources appartiennent à diverses organisations, mais seule la documentation concernant l’Organisation Révolutionnaire Anarchiste semble très complète, ce qui pourrait présenter le risque d’altérer les conclusions de la recherche. L’auteur le reconnaît mais précise que les documents permettant d’étudier les autres structures restent tout de même assez substantiels. Quant aux sources extérieures, elles se sont encore révélées pauvres (notamment les rares entretiens réalisés auprès d’anciens militants trop éparpillés pour permettre la constitution d’un corpus important), mais les collections de périodiques locaux ont quelque peu pallier cette carence et permis de poursuivre la recherche dans cette voie, avec la conscience d’une certaine fragilité sur ce point, constatation déjà instructive en elle-même.
La maîtrise débute par un long rappel des préceptes anarchistes, des divergences organisationnelles (structure ou autonomie ?), de l’histoire et des liens tissés depuis 1913, puis se propose de considérer les événements de Mai 68 comme axe d’articulation de la décennie envisagée.
De la Fédération Anarchiste à l’autonomie (1963-1968).
Le début des années 1960 lyonnaises est présenté par l’auteur comme un « désert libertaire » avec un groupe unique : le Groupe Elisée Reclus. Celui-ci, adhérant à la FA, se réunit chaque semaine dans les bistrots du 3ème arrondissement de la ville. En 1963, il se sépare de la FA pour devenir le Cercle E. Reclus en 1971, avant de disparaître. Mais le peu d’activités qu’il eut fait cependant douter de son existence concrète. « Son unique sens, nous dit E. Astier, fut donc d’être un lieu de rencontre entre les différentes générations de militants, puis un point de focale pour la fondation du Groupe Bakounine ».
La création du Groupe Bakounine est officialisée dans les colonnes du Monde libertaire en janvier 1964. Composé d’une nouvelle génération de militants, relativement jeunes, mais sans renouvellement des positions, il ne compte jamais plus de dix membres unis par des liens essentiellement affectifs, sans conviction précise autre que le « flou de la pensée anarchisante déclinante : seul le terrain des rapports interindividuels affinitaires semblaient réellement les tenir agglomérés ». A partir de 1966, on assiste de nouveau à un renouvellement des effectifs, un rajeunissement tant physique qu’intellectuel puisque influencé par l’éclosion du mouvement "Provotarien" et par l’affermissement du "Situationnisme", tous deux implantés dans les foyers universitaires que sont l’INSA et la faculté des Lettres et Beaux-arts.
Les réunions du Groupe Bakounine se déroulent chez ses membres, puis à partir de 1965, dans les arrières salles des cafés : dans le 3ème arrondissement pour se rapprocher du Cercle Elisée Reclus où à la Croix-Rousse (malgré l’absence de militant dans ce quartier) pour entretenir la symbolique insurrectionnelle des canuts révoltés.
Quant à l’idéologie développée par le Groupe Bakounine, trouble au début, elle s’éclaircit avec le temps tout en respectant la "tradition libertaire" (l’accent est néanmoins mis, et c’est semble-t-il une singularité lyonnaise, sur l’antifascisme, partant de la lutte anti-franquiste partagée par les nombreux militants espagnols en exil, installés dans la ville), dans un souci constant de prise de distance avec la FA que le groupe accuse de conservatisme. Effectivement, l’appartenance du groupe à la FA ne semble pas être idéologique mais bien tactique et il n’y a pas lieu de s’étonner, pense l’auteur, de son départ en mai 1967, avec l’expulsion des militants et groupes qualifiés de "pro-situationnistes" par la Fédération, lors du congrès de Bordeaux. Les militants du Groupe Bakounine voyaient au contraire dans cette nouvelle façon de penser et d’agir (se référant au mouvement "Provotarien" hollandais) un « outil de lutte indiscutablement efficace », comme on peut le lire dans le Drapeau noir, son organe diffusé gratuitement à quelques centaines d’exemplaires (5 numéros sortis).
Pour ce qui est des activités du Groupe Bakounine, elle consistent en des rencontres publiques (autour des thèmes comme "Anarchisme et monde moderne" ; "Anarchisme contemporain" ; "Soutien aux victimes du franquisme" avec Louis Lecoin etc.) et en de petites actions directes : heurts avec le service d’ordre du Parti Communiste lors d’une manifestation se rendant à l’usine de la Rhôdia (Lyon-Vaise, 9ème arr.) le 17 mai 1967 ou avec les groupuscules néo-fascistes, actions contre l’armée et le supermarché Carrefour, détournement de la fête religieuse du 8 décembre (1967) etc.
De 1964 à 1968, le Groupe Bakounine participe à la Région Anarchiste Autonome Rhône-Alpes qui entend fédérer les différents groupes de la région (le Groupe Elisée Reclus, les groupes de Grenoble, Saint-Étienne, Mâcon, Annemasse, Genève), à l’existence assez brève.
La Liaison HYDRE DE L’ERNE marque le tournant de la vie du Groupe Bakounine. Courant d’opposition à la FA né à la mi-mai 1967 suite au congrès de Bordeaux, l’Hydre entend clarifier l’appareil de la Fédération, le rôle de celle-ci, ses buts et méthodes dénoncées comme bureaucratiques. Sur Lyon, le Groupe Bakounine se trouve plutôt isolé par rapport aux autres scissionnistes de l’Hydre, alors que le Groupe HL2 (« péri-conseilliste ») et le Groupe de Villeurbanne (« pro-situationniste ») y sont au contraire fort bien intégrés : le premier assure la parution du bulletin de la liaison, le second est, avec le Groupe-Non-Groupe de Paris, le co-initiateur de la structure. Le "Congrès National du Mouvement Scissionniste" qui se tient à Dargoire (Loire) en décembre 1967 est toutefois organisé par le Groupe Bakounine, ce qui semble accélérer sa chute puisque le dit groupe disparaît par la suite de tous les documents consultés par l’auteur.
Suit un panorama des différents autres groupes libertaires lyonnais, les « créatures périphériques » de l’avant Mai 68 qui semblent partager le même goût des effectifs réduits et le passage dans la liaison Hydre de l’Erne :
Le Groupe HL2, né en mai 1967, rassemble une demi-douzaine de personnes. Conseilliste et radical, il se définit comme « extrêmement sectaire, n’acceptera jamais aucun étudiant non salarié, artisan, intellectuel (...) » (cf. Hydre de l’Erne n° 6). Ses desseins sont essentiellement tournés vers l’activisme révolutionnaire, le soutien à la FIJL (Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires) et l’action directe du Groupe 1er Mai, mais il ne semble avoir eut aucune activité concrète.
Le Groupe HL2 se dissout en mars 1968 pour devenir le GAGAFAME (Groupe-Anti-Groupe Allié à la Fédération Anarchiste Monégasque en Exil), une structure éphémère poursuivant l’édification d’une Organisation Conseilliste Révolutionnaire Internationale (OCRI) et d’un Mouvement de Solidarité Révolutionnaire International (MSRI), avant d’être balayée par le vent de la révolte de Mai.
Le Groupe de Villeurbanne fut le moteur du Mouvement du 22 Mars lyonnais. Situationniste, il naît à la rentrée universitaire 1966-67 et forme une espèce de "nœuds de réseaux" en associant des éléments assez différents quant à leur formation politique (les réseaux protestants radicaux et universitaires notamment).
Le Groupe Histoire-Géographie semble être un satellite du Groupe de Villeurbanne. Il s’illustre par des distributions de tracts situationnistes et par une campagne de mobilisation en faculté de Lettres à quelques mois de Mai 1968.
Le MIAJ (Mouvement Indépendant des Auberges de Jeunesse), scission libertaire au sein de la Fédération Unie des Auberges de Jeunesse dès 1951, joue aussi un rôle relativement important dans la reconstitution du pôle libertaire lyonnais au début des années 1960 en faisant se rencontrer nombre de futurs militants et en contribuant à l’auto-formation politique de cette génération.
Afin de resserrer les liens et d’harmoniser l’action des divers groupes, l’Alliance est créée au début de l’année 1968, offrant un local commun, rue Vendôme (3ème arr.) à HL2, aux Groupes Bakounine, E. Reclus et de Villeurbanne, Tumulte du MIAJ ainsi qu’aux CNT espagnoles et françaises qui y transférèrent une partie de leur bibliothèque.
Mai 68, le constat d’échec et la relance.
L’intervention des anarchistes lyonnais durant les événements de l’année 1968 ne se fit pas au travers de groupes mais de façon individuelle et spontanée. De l’opinion de l’auteur du présent mémoire, Mai 68 fut pour les anarchistes l’affirmation du spontanéisme libertaire comme stratégie révolutionnaire et un constat de la déficience de l’action groupusculaire. Les quelques mois qui précèdent Mai voient effectivement la dislocation des groupes structurés, notamment la lente agonie du Groupe Bakounine qui correspondrait à un alignement sur les thèses remettant en cause toute forme d’organisation, tout regroupement purement idéologique de militants.
De toutes les batailles et souvent aux premiers rangs, les anarchistes n’en sont qu’occasionnellement, d’après l’auteur, les initiateurs, de la prise du Progrès (à Chassieux, dans le but de dénoncer la manipulation médiatique) à l’occupation de la Rhôdia, des services d’ordres aux commandos paramilitaires (pour récupérer de l’essence), des comités de quartier de Saint-Jean (5ème arr.) aux échauffourées contres les forces de l’ordre (parfois tragiques comme le fut la "nuit des barricades lyonnaises" du 24 mai 1968). Quant au Mouvement du 22 mars lyonnais, il est anti-léniniste, anti-parti, anti-organisationnel, basé sur des réunions en assemblées générales, révélateur du désir de regroupement spontané d’un grand nombre d’étudiants qui souvent n’ont aucune connaissance des théories libertaires et n’ont jamais milité auparavant.
Les perspectives que Mai 68 offrit aux anarchistes, conclut E. Astier, furent de deux ordres : un renforcement des effectifs, si l’on considère le nombre de militants qui ont agi dans une direction libertaire, et un renouveau qualitatif puisque la pratique libertaire a rarement connu autant de publicité et d’approbation auprès de la population et de la jeunesse.
Vers la réorganisation ?
L’Union Régionale de la CNT est créée à la Libération, principalement par d’anciens militants espagnols et italiens en exil. Peu influente dans les années 1950, ses effectifs s’effondrent avec les nouvelles luttes de la décennie suivant la Guerre d’Algérie : les 22 adhérents de 1964 ne sont plus que 3 quatre ans plus tard.
Au début de l’année 1969, l’Union Régionale ne dispose réellement que de deux Unions Locales : celle de Lyon constituée du Syndicats des Ouvriers Métallurgistes et d’une branche JSR (Jeunesses Syndicalistes Révolutionnaires) et l’UL stéphanoise, moribonde (en août une troisième UL se constitue à Grenoble).
L’UL de Lyon-Villeurbanne, aux réunions hebdomadaires, à peu d’activités en dehors de quelques conférences (sur le syndicalisme-révolutionnaire ou la répression générale), de campagnes pour défendre la cause des objecteurs de conscience ou celle des prisonniers politiques et d’une dénonciation constante des syndicats réformistes (principalement la CGT). Les sections JSR, structures mises en place par la CNT en 1969 en vue d’accueillir la vague d’adhésion des jeunes issus des journées de Mai, prennent la suprématie à tous les niveaux de la structure. Leur congrès national constitutif (novembre 1969), à l’occasion duquel l’initiative est rebaptisée JAS (Jeunesses Anarcho-Syndicalistes), se tient à Tassin la Demi-Lune près de Lyon, sous les auspices de la section lyonnaise qui, avec celles de Paris et de Marseille, forme le fer de lance des nouveaux militants. La fédération des JAS se définit comme une structure dont le but est la coordination des sections existantes, sans affaiblir néanmoins la CNT, car en se conformant à ses statuts : « Les JAS sont la jeunesse de la CNT, leur but est de regrouper tous les jeunes travailleurs et étudiants qui acceptent les principes, tactiques et buts de la CNT » (cf. Compte rendu du 1er Congrès des JAS).
Mais les JAS n’auront d’existence réelle et efficace qu’une seule année. Ses militants lyonnais semblent avoir rejoint en masse les rangs de l’ORA (cf. infra). Les deux années intenses qui succèdent 1968 ne sont donc pour la CNT qu’un feu de paille...
Le reste du mouvement anarchiste lyonnais, éparpillé à titre individuel dans des comités de quartier, comités d’action et autres structures sans étiquette, s’affirme en tant que tel dans les "groupes-journaux" nationaux ou locaux : les Cahiers de Mai pour l’autonomie ouvrière, qui sont diffusés sur certains marchés lyonnais et à l’INSA, ICO ( Informations et Correspondances Ouvrières , né en 1960), conseilliste ou ARCHINOIR de Grenoble. Informations Recueillies à Lyon ( IRL ), contrairement aux organes nationaux, ne semble pas opter pour une ligne idéologique précise mais est plutôt conçu comme un organe indépendant d’informations et de discussions autour d’un axe antiautoritaire. Le journal stoppe net au début de l’année 1972, mais sa formule est reprise en décembre 1973 dans les Informations Rassemblées à Lyon , périodique apparu, nous fait remarquer l’auteur, à une époque charnière de crise économique mondiale et d’affaiblissement des grands mouvements sociaux. Il en constitue en quelque sorte le symbole : ici l’important n’est pas de fabriquer de l’idéologie anarchiste, mais d’offrir une tribune populaire d’expression favorisant la diversité des sentiments.
C’est ensuite à l’affirmation d’un lien centralisateur auquel s’attache le travail d’E. Astier. Si avant 1968, c’est le quartier des Brotteaux et la rue Vendôme (3/6ème arr.) qui semblent tenir ce rôle, l’après 68 est marqué par une appropriation de la colline de la Croix-Rousse et de ces pentes (1er arr.), notamment la rue Leynaud. Carrefour nécessaire à l’expression d’un anarchisme de nouveau structuré en organisations, la section lyonnaise de la SIA (Solidarité Internationale Antifasciste, dont le siège national est à Toulouse) s’y installe en 1971 avec la volonté de fédérer au-delà de ses propres rangs, en apportant une aide matérielle et morale efficace au mouvement anarchiste général. En son sein, on retrouve à partir de 1972 deux groupements complémentaires : le GAL (Groupe Anarchiste Lyonnais) et le GLL (Groupe Libertaire Lyonnais), "tendance anarcho-syndicaliste" du susnommé GAL puisque s’y retrouvent également des membres de la CNT locale. Ces deux groupes que l’auteur réunit en un Groupe Lyonnais rassemblent une dizaine de militants dont le but est de promouvoir par tous les moyens - y compris l’action directe - le combat de la classe ouvrière hors des syndicats traditionnels. Des manifestations pour la paix au Vietnam (février 1972), contre le patronat et ses milices (mars 72), ou l’investissement dans des conflits sociaux (cf. la grève de l’usine Penarroya de Lyon-Gerland) le placent effectivement souvent sur le terrain des affrontements.
L’ORA (Organisation Révolutionnaire Anarchiste) est une tendance communiste-libertaire née au sein de la FA nationale en 1967 et qui édite son propre organe : L’Organisation Libertaire (de janvier 68 à juin 70). L’ORA lyonnaise est cependant créée par des militants de la CNT en 1970, des JAS anciens membres des CFL (Cercles Front Libertaire), structures nécessaires à monter avant de pouvoir adhérer à l’ORA (selon le principe du "contrat organisationnel" : il n’y a pas d’adhésion individuelle à l’ORA). Les premières années, l’ORA lyonnaise s’intéresse au thème autogestionnaire et au rapprochement avec d’autres groupes proches du marxisme : les TAC (Tribune Anarchiste Communiste) et Unir-Débat, organisation dissidente du PCF notamment. Des convergences se font avec la TAC de Mâcon d’où naît un comité d’Initiative pour une Rencontre Internationale pour l’Autogestion (oct. 1970). L’unité des anarchistes-communistes est encore recherchée dans la réunion régionale des groupes ORA et TAC de la "Région Centre-Est" (Lyon, Mâcon, Firminy, Dijon, Grenoble et Genève), accentuant le fossé creusé avec l’ORA nationale, hostile au rapprochement avec des libertaires "marxisants". Car l’ambiguïté théorique et pratique de cette organisation, et ce dès ses débuts, provoque de nombreuses prises de position contradictoires, déviations et clarifications, qui aboutirent toujours au rejet ou à l’exclusion des minorités contestataires. L’implosion de 1976 sonne le glas de l’ORA et consacre dès lors la naissance de deux pôles communistes libertaires antagonistes : l’Union des Travailleurs Communistes Libertaires (UTCL) et l’Organisation Communiste Libertaire (OCL).
A la fin de l’année 1973, l’ORA lyonnaise, contestataire des positions nationales, fait un pas vers l’autonomie locale tout en demeurant officiellement à l’ORA : l’éphémère Groupe Communiste Libertaire de Lyon (GCLL) naissait. Au cours de la Rencontre Nationale des 19 et 20 janvier 1974 qui se tient à Villeurbanne (69), il exige, avec le Groupe de Grenoble, l’auto-dissolution de l’ORA pour insuffler une dynamique aux luttes autonomes. Incroyablement éparpillé, le GCLL se positionne néanmoins comme une structure devant essentiellement servir, aider, informer différentes initiatives, autonomes ou libertaires : participation au Comité de Solidarité avec l’Espagne Révolutionnaire, collaboration au nouveau journal d’humeur anarchiste, Informations Rassemblées à Lyon, soutien au GARM (Groupe d’Action et de Résistance à la Militarisation).
Cette situation témoigne bien de l’émergence d’un pôle libertaire lyonnais, un bouillonnement diffus mais important ainsi présenté : « Groupe à vocation de masse à Vénissieux, Choisir + bouffe collective + Quartier + Commission Lip, journal Informations Rassemblées à Lyon, quelques syndicalistes de la CFDT, des membres du GARM, des Comités Français-Immigrés, les Commissions Lip impulsées par les Cahiers de Mai » (cf. Cahier de réunion du GCL Lyon ? 1973-1974).
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Le groupe de Lyon rompt définitivement avec l’ORA à la Rencontre Nationale des 1-2-3 juin 1974 et, mettant un point final à la polémique organisationnelle, il permet à une période féconde du mouvement libertaire lyonnais contemporain de s’ouvrir et par-là même, de clore la présentation de cette décennie de militantisme anarchiste local.