Demain, la belle

Spectacle musical de Bernard THOMAS. Mise en scène Jérôme SAVARY.

Musique. Comédies musicalesJACOB, Alexandre Marius (1879-1954)THOMAS, BernardSAVARY, Jérôme


Avec
Arnaud Giovaninetti et Sophie Duez
et
Rose Thierry, Gilles Janeyrand, Antonin Maurel,
Vincent Schmidt, Michel Dussarrat, Maxime Lombard
Guy Perrot, Mona Heftre

Du 25 janvier au 2 mars 2006 Opéra Comique, Paris soirées à 20 heures - matinées à 15 heures

Note d’intention
J’ai toujours pensé qu’il fallait créer de nouvelles oeuvres ; un pays qui ne joue plus que ses classiques, qui ne crée plus, est forcément un pays en déclin culturel. Dans le passé, à Chaillot ou ailleurs, j’ai passé commande d’oeuvres nouvelles à Copi, Topor, plus récemment à Duteurtre.
Bernard Thomas a écrit un superbe roman biographie de Marius Jacob, le bandit anarchiste qui a inspiré Arsène Lupin. J’ai pensé que ça ferait un bon sujet de comédie musicale ... A vous de juger.
Jérôme Savary
Argument
Début des années 50. Dans sa modeste bicoque, le séduisant vieux monsieur est sur le point de tirer sa révérence au monde. Alexandre Marius Jacob tient une seringue à la main, prêt à se faire la piqûre fatale. Aucune amertume : "Salut les potes. Et grand merci. Y a plus de loupiote, j’ai trop servi..." Jeanne, la jeune infirmière, réussit à l’en dissuader en lui lançant qu’elle l’aime. Il a trop vécu. Mais qu’est-ce qu’elle sait d’abord de sa vie ?
Nous nous retrouvons dans le Marseille de la Belle Epoque. Le port. Une grande brasserie où grouillent des personnages hauts en couleur. Marius tient Jeanne, effarouchée, par la main pour l’emmener dans son passé. Apparaît Rose, la superbe prostituée, son amour de l’époque : "Elle était belle comme dans la chanson de Bruant". Nous vivons leur romance tumultueuse. Marius déclare la guerre à la société, révolté de voir la maréchaussée persécuter sa maman, une brave boulangère du quartier du Panier. Il se rebelle, recrute une bande : 150 cambriolages. Rose l’accompagne dans ses expéditions. Marius devient légendaire sous le nom d’Arsène Lupin : un gentleman de la pince monseigneur, une sorte de justicier qui n’a jamais une goutte de sang sur les mains. Nous assistons à l’un de leurs plus beaux forfaits : "le coup du parapluie", qui sera repris beaucoup plus tard au cinéma par Jules Dassin.
Mais dans la vie, tout ne se passe pas comme dans les romans : car cette comédie est inspirée par un personnage bien réel. Marius Jacob se fait prendre. Un quart de siècle de bagne aux îles du Salut dont quatre ans de cachot. Dix-sept tentatives d’évasion, il ne réussira pas la Belle qu’il a tant espérée. Marie clame l’innocence de son fils chéri et, pour finir, l’emporte. Le revoici en compagnie de Jeanne, bouleversée. Alors oui, elle aussi a gagné : il lui fait un cadeau d’un an supplémentaire. Un an pour être heureux ensemble. "On a un an pour se chérir... Les autres ont toute une vie devant eux. Nous ce sera notre éternité..." Ensuite il se fera la belle, la vraie, sans retour.
Bernard Thomas