FEDERATION ANARCHISTE. "Votez utile, Votez la grève !"

FA (Fédération anarchiste), FranceUnion Européenne

Ils nous pompent l’air...
Liquidation de la Sécu, restriction du droit de
grève, éradication du Code du travail,
démantèlement des services publics de la
santé, de l’énergie, de l’éducation, des
transports, suppression d’un jour férié, et
on en passe… Après l’échec du mouvement
avorté de 2003 contre la réforme pro patronale
des retraites, nous n’en finissons pas
d’en prendre plein la gueule.
Les organisations syndicales sont incapables
de mettre eu oeuvre une riposte
sérieuse. Qu’elles soient terrifiées à l’idée
de déclencher des événements qu’elles ne
contrôleraient pas, enfermées dans des
logiques politiciennes ou engluées dans la
collaboration avec les patrons, elles ne nous
donnent pas de perspectives de combat.
Les partis politiques qui se succèdent aux
manettes du pouvoir se couchent servilement
devant les intérêts des énormes
firmes mondialisées. Les ministres les plus
« rouges » amusent la galerie et nous tiennent
les mains pendant que les patrons
nous font les poches.
Ce qu’on nous vend sous le nom de démocratie
n’est qu’une mascarade : le vrai pouvoir
est entre les mains des hauts
fonctionnaires, jamais élus, et d’une poignée
de grands patrons. Vous, vous n’en verrez
jamais la couleur, ni de près ni de loin.
Les politiciens de toutes espèces qui nous
disent le contraire sont de fieffés menteurs.
Ils nous envoient vers des voies de garage
(comme le référendum), alors que, face aux
rapaces de l’État et du Medef, nous n’avons
qu’une seule solution : la lutte sans merci.
L’issue du referendum, quelle qu’elle soit,
ne représente en aucun cas une solution.
Le traité de Constitution européenne est un
texte antisocial et réactionnaire, et nous le
combattrons avec nos propres armes. Au
bulletin dans l’urne, nous opposons la
lutte sociale.
Les patrons ne nous feront aucun cadeau.
Ils sont avares, cyniques, brutaux. Ce sont
des voyous. Ils s’y entendent pour nous
tondre la laine sur le dos. Et nous, comme
des moutons, nous les laissons faire.
...Bottons-leur le cul !
Ça suffit comme ça ! Il est grand temps de mettre un frein à leur arrogance. Et nous pouvons
le faire si nous nous en donnons les moyens.
Les partis politiques nous trahissent ? Laissons-les crever. Nos organisations syndicales ne
nous défendent pas ? Investissons-les, portons-y la flamme de la révolte. Et, si c’est nécessaire,
débordons-les, construisons mieux et plus fort, organisons-nous à la base, en assemblées
générales, en comités de grève révocables, en groupes interprofessionnels, etc.
L’urgence du moment, c’est de relever le mouvement ouvrier combatif et révolutionnaire.
Pour cela, tout est bon. Il n’y a pas de recette, seulement l’huile de coude, le temps donné,
la solidarité et la ténacité. De toute façon, rien ne se fera que nous ne ferons nous-mêmes.
Les militants anarchistes réclament et prendront toute leur place dans la lutte à venir.
Seul l’anarchisme, l’idée émancipatrice de l’individu prolétaire, n’a jamais vendu les
classes ouvrières à l’État et aux patrons.
Seul l’anarchisme peut tirer le mouvement des
travailleurs de l’ornière et ouvrir la perspective d’une vraie transformation sociale.
Ils ne manquent pas, ceux qui veulent t’enfermer à l’usine ou au bureau, ceux qui prétendent
travailler pour toi en faisant de la politique, et pour qui en fait tu travailles. Contre
tous ces exploiteurs, petits et grands, l’idée libertaire est ton arme !
Fédération anarchiste, 1er mai 2005