Rencontre-débat autour des écrits libertaires de Camus avec Lou Marin auteur de l’introduction et rassembleur des textes de l’ouvrage (éd. Egrégores 2008)

Avril 04 Lyon.- Albert Camus et les libertaires (1948-1960)

SAMEDI 4 AVRIL A LA LIBRAIRIE LA GRYFFE

Le Camus enseigné au lycée en français comme en philosophie donne l’impression d’un auteur académique et scolaire, un peu ennuyeux.
Or Camus, par sa révolte, son aspiration à la liberté, son éthique (refus de la fin justifiée par les moyens), la solidarité concrète dont il a fait preuve, son égalitarisme (pour lui l’intellectuel est à égalité avec les autres hommes, pas au-dessus) est d’une toute autre dimension..

Le recueil de Lou Marin retrace l’élaboration et l’évolution de la pensée politique et sociale de Camus durant la guerre froide, après la Résistance et Hiroshima.
A cette époque, les intellectuels étaient sommés de choisir leur camp : gare à celui qui refusait de choisir entre la peste impérialiste stalinienne et le choléra impérialiste américain. Gare ceux qui s’écartaient de ces chemins tout tracés.
C’est Rirette Maîtrejean, correctrice à Paris Soir, ancienne coéditrice du journal L’anarchie qui sensibilisa Camus à la pensée libertaire.
Lou Marin montre les liens amicaux, fraternels et solidaires que Camus entretint avec les anarchistes de France (le Libertaire, le Monde Libertaire), d’Italie (G. Berneri), l’exil anarcho syndicaliste espagnol (Solidaridad Obrera), les suédois de la SAC, des argentins mais aussi les syndicalistes révolutionnaires de la « Révolution prolétarienne » (Monatte) et les antimilitaristes et pacifistes de l’époque (Lecoin).
Le soutien de Camus se manifesta régulièrement : lettres, articles, interventions, prises de parole, solidarité financière en faveur des victimes du stalinisme (Berlin 1953, Hongrie 1956), du franquisme, des objecteurs de conscience.
Il n’y a que sur la question de la guerre d’Algérie qu’on peut le trouver timoré, ambigu, irréaliste, c’est selon. Et pourtant le journaliste Camus fut l’un des rares à dénoncer la misère en Kabylie à la fin des années 1930, et à s’indigner presque seul de la répression qui fit des milliers de morts à Sétif et Guelma en mai 1945.
Et ça se passe ici :
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