LUCE, Maximilien (né à Paris le 13 mars 1858 - mort à Paris le 6 février 1941)

art : gravureart : peintureArts. LithographiesLUCE, Maximilien (1858-1941). Peintre, dessinateur et lithographealbumdocument original spécialement rédigé pour le site "Recherche sur l’anarchisme"

Maximilien Luce commence sa vie comme apprenti dans un atelier de gravure et le soir suit des cours de peinture.
Il est déjà fortement marqué par la Commune de Paris et sa répression.

Devenu graveur, il part en 1876 à Londres, avec son employeur, Eugène Froment. A son retour en France, en 1879, il dut faire son service militaire, tout en continuant à suivre des cours de peinture, bénéficiant aussi des conseils de Pissaro, dont il fait la rencontre et avec lequel il se lie.
Lecteur de La Révolte de Jean Grave, il devient son ami. Il illustrera beaucoup de journaux anarchistes tels que Le Père Peinard, La Révolte et L’En-Dehors.
Il décrit la vie ouvrière et celle des paysans avec beaucoup de réalisme.

Emprisonné en 1894 dans le "Procès des Trente", comme "anarchiste dangereux" dont les oeuvres poussent le peuple à la révolte, il crée une série de lithographies de son expérience en prison, qui seront accompagnées d’un texte de Jules Vallès.
Il se réfugie ensuite à Charleroi, en Belgique.

Il développe une forme nouvelle de peinture, le néo-impressionnisme, dont il est un des fondateurs, avec Seurat et Signac. Ce groupe est particulièrement attentif aux effets de prisme de la lumière.

Après sa libération, il participe à la revue Les Temps nouveaux. Devenu en 1935 président de la Société des Artistes Indépendants, il signe une pétition antifasciste et démissionne de son poste en 1940 pour protester contre la politique de discrimination de Vichy à l’égard des artistes juifs.