SCHINDLER, Patrick.- Vie et combat de Margarethe Faas Hardegger

Anarchiste, syndicaliste & féministe suissesse romande, au début du XXe siècle

Suisse.- Histoire de l’anarchisme* bibliographielittérature : biographiesSCHINDLER, PatrickHARDEGGER, Margarethe Faas

Paris : Editions du Monde libertaire (Collection Graine d’ananar), 2007. 100 p. ISBN : 978-2-915514-07-0

À l’occasion du centenaire de la revue L’Exploitée (1907), nous avons voulu faire paraître un volume, dans la collection Graine d’ananar des Éditions du Monde Libertaire, sur Margarethe Faas Hardegger. Son engagement féministe n’est pas du tout ancré dans la mouvance des suffragettes…
Margarethe est une anarchiste, militante, syndicaliste engagée prête à ne faire aucune concession à l’état bourgeois.
Margarethe Faas Hardegger (1882-1963) est née à Berne. Après avoir travaillé quelques temps aux PTT, elle se lança dans des études de médecine alors qu’elle était déjà mère de famille. Parallèlement à son activité estudiantine, elle organisa des cercles de discussions et contribua à créer des syndicats. Par la suite, elle devint secrétaire de l’USS (Union syndicale suisse) et fit paraître en 1906 le premier numéro de l’organe de la Fédération suisse des ouvrières, Die Workaempferin. L’année d’après, la version romande est sortie sous le titre de L’Exploitée. Cependant, les relations entre le Comité syndical fédéral et Margarethe Faas s’altérèrent. Cette dernière trouva toutefois appui et solidarité auprès des Unions ouvrières (syndicalistes révolutionnaires). Ainsi leur organe La Voix du peuple se joint à L’Exploitée dans leur combat. En 1909, alors que L’Exploitée a déjà cessé de paraître, Margarethe Faas quittait le poste de secrétaire de l’USS, ce qui lui laissait une plus large liberté d’expression. Ainsi, libre de toute attache, elle continua sa vie durant à se battre pour une certaine justice sociale.
Le présent volume propose deux parties. La première offre un panorama biographique relativement complet de la vie et de la lutte de Margarethe. La seconde tente de présenter, par un choix d’articles, une palette des plus larges des préoccupations éditoriales de l’équipe de la revue L’Exploitée, mais surtout, de la vie quotidienne des femmes dans la Suisse romane du début du siècle.