PORTIS, Larry. Histoire du fascisme aux États-Unis

États-Unisfascisme et antifascisme* bibliographiePORTIS, Larry (3 juillet 1943, Bremerton, Washington, USA, – 4 juin 2011 à Soudorgues, Gard, France)

Editions CNT, 2008, 328 p. ISBN 978+2-915731-18-7
Le génocide des Indiens, le nettoyage ethnique apparaissent dès la période coloniale et les premières décennies de la République américaine. La démonstration s’appuie sur de terribles témoignages : même un personnage comme Thomas Jefferson, vénéré comme une icône de la démocratie, s’en trouve diminué. L’auteur passe au crible la succession des politiques gouvernementales, le développement du cynisme capitaliste, le rôle des lobbys de la presse et des religions institutionnalisées dans la manipulation de l’opinion. Il montre aussi l’existence d’une tradition de dissidence, illustrée par exemple par David Thoreau ou le journaliste George Seldes. Bref, la réflexion sur le fascisme doit abandonner les slogans faciles pour prendre en compte toute la complexité des institutions et des rapports sociaux d’une nation, et pour briser les tabous qui interdisent de mettre en cause ses mécanismes antidémocratiques et liberticides.
R. C.

Présentation de l’éditeur

Pays jeune et puissant, pays de toutes les possibilités et de la liberté, les États-Unis sont souvent cités en exemple et continuent d’alimenter bien des fantasmes. Le fameux American Way of Life et le rêve états-unien semblent avoir encore de beaux jours devant eux.
Il y cependant un revers de la médaille. Première démocratie au monde et première puissance mondiale, les États-Unis se sont construits grâce à une politique génocidaire, à la pratique de l’esclavage et à la répression des revendications sociales.
Si les États-Unis n’ont jamais connu de régime fasciste, les lois d’exception, les persécutions politiques et les mouvements fascistes ont marqué l’histoire de ce pays.
Le fascisme a existé aux États-Unis, et il existe encore.