Biographie

KROPOTKINE, Sophie

Source : Wikipedia ; traduction et notes de Rolf D.

Née à Kiev en 1856 dans une famille juive aisée, c’est à l’âge de 5 ans qu’elle était allée à Tomsk (Sibérie) où son père exploitait une mine d’or. A l’age de 17 ans, se révoltant contre l’exploitation par ses parents des ouvriers de la mine, elle abandonnait la maison familiale. Il s’en suivit plusieurs années de privations qui affectèrent sa santé et l’amenèrent à aller en Suisse en convalescence. C’est là qu’elle rencontra Kropotkine qu’elle épousa le 8 octobre 1878. Après des études en biologie à l’université de Berne puis, en 1884, un doctorat en sciences à Paris. En 1886 elle fut l’auteure dans L’Intransigeant (n°4237) de la courte nouvelle “Femme” sur le combat des terroristes russes contre le tsarisme.
Toute sa vie elle accompagna son compagnon dans ses pérégrinations et, sans ses soins attentifs, il ne fait pas de doute que Kropotkine n’aurait pu mener à bien une grande partie de son œuvre. A partie de 1897 elle commença à le remplacer –quand il était malade – comme conférencière sur divers sujets allant de la situation des femmes en Russie, à la chimie, la botanique..Elle écrivit également dans The Contemporary Review. Ces activités permirent à la famille de faire face aux difficultés financières dues à la mauvaise santé de son compagnon obligé d’interrompre son travail.
Après avoir vécu en France, Suisse et Angleterre, elle rentra en Russie avec Kropotkine lors de la Révolution de 1917. Après la mort de Kropotkine en 1921, elle résida dans la maison familiale de son époux qui était devenue le siège d’un musée Kropotkine dont le responsable était Nicolas Lebedev [1]. Elle voyagea en Europe en 1923 et en 1929 et malgré ses critiques ouvertes du régime bolchévique, vécut sans être l’objet de persécutions [2] par les autorités jusqu’à sa mort en 1938.

[1et qui fut fermé par les bolchéviks. N. du T.

[2Ça c’est beaucoup moins sûr. (N.du T.