24-25 mai 2014 Montreal.- Salon du livre anarchiste

Durant les deux jours du Salon du livre anarchiste de Montréal vous pourrez assister à des ateliers qui abordent en profondeur des sujets liés à l’anarchisme ainsi que des ateliers d’introduction. Vous pouvez consulter ici l’horaire en version abrégée suivi d’une description plus détaillée des ateliers. Cet année, quatre ateliers d’introduction seront présentés en plus des 18 ateliers d’approfondissement traitant de différents sujets liés à l’anarchisme.

HORAIRE EN RÉSUMÉ

SAMEDI, 24 MAI, 2014

11h-12h45

13h-14h45

15h-16h45

Dès 11h jusqu’à 17h le samedi 24 mai, vous pourrez aussi participez à des ateliers dans la Salle des médias autonomes situé dans le local 125 du CEDA. Pour plus de détails au sujet de la Salle des médias autonomes, cliquez ICI.

DIMANCHE, 25 MAI 2014

11h-12h45

13h-14h45

15h-16h45

- Tous les ateliers sont présentés en français (FR) ou en anglais (EN), avec une traduction chuchotée vers l’anglais et/ou le français.

- Tous les ateliers sont présentés dans des salles accessibles aux fauteuils roulants. Arrivez tôt car les places assises et l’espace sont limités !

CCGV = Centre Culturel Georges-Vanier (2450, rue Workman)
CEDA = Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne et de St-Henri (2515, rue Delisle)

DESCRIPTIONS DÉTAILLÉES

Le squat est une pratique politique. Voyage dans les centres sociaux occupés autogérés italiens (FR)
Samedi, 24 mai 11h -12h45
CEDA – Salle 119

Les Centres Sociaux Occupés Autogérés sont des lieux de résistance matérielle et immatérielle qui agissent comme de véritables acteurs politiques. Ce sont des espaces où se concentre un grand potentiel de mouvements sociaux qui s’exprime par le biais d’une syntaxe qui doit rester anti-autoritaire, anti-impérialiste et antifasciste. Comment se décline cette pratique à l’intérieur des mouvements libertaires italiens ? Quelle est la réflexion que nous pouvons développer à Montréal ?

Animé par Davide Pilizzotto. Davide est né en Italie et s’est installé à Montréal pour une histoire d’amour. Il complète actuellement un doctorat en sémiologie à l’UQAM, sans toutefois perdre ses convictions politiques.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Décès dans la collectivité : S’occuper de la maladie et de la mort dans nos communautés (EN)
Samedi, 24 mai 11h-12h45
CEDA – Salle 123

L’industrie (psycho)pharmaceutique est l’une des seules en expansion au sein de l’économie capitaliste. Elle tire son profit à même nos corps et réduit les soins et la mort à l’état de marchandise. En utilisant une grille d’analyse politique ainsi qu’en se basant sur des expériences vécues, nous explorons comment il est possible de mourir dans la dignité, même dans le cadre institutionnel des hôpitaux et des hospices. En développant des pratiques basées sur des principes anarchistes de soutien mutuel et de soins qu’on se donne à soi-même, il est possible de contrecarrer la marchandisation de la santé et du bien-être telle que promue par le système de santé.

Cindy Milstein est membre de l’Institut de recherche anarchiste (www.anarchiststudies.org) et de Station 40 (centre social) en plus d’être active dans le mouvement contre les vagues d’évictions à San Francisco. Elle a aussi écrit Anarchism and Its Aspiration (IAS/AK Press), co-écrit, avec Erik Ruin, Paths toward Utopia (PM Press) en plus d’alimenter le blog cbmilstein.wordpress.com.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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(INTRODUCTION À L’ANARCHISME) L’unité dans la diversité : portrait de l’anarchisme contemporain au Québec (FR)
Samedi, 24 mai 11h-12h45
CCGV – Salle 1.100

La perspective anarchiste est aujourd’hui articulée par les militantes et les militants autour d’une grande variété d’enjeux de lutte, allant de la question de la gentrification de nos quartiers et des enjeux féministes, aux questions relatives à l’exploitation des ressources naturelles ici et ailleurs dans le monde, ou encore aux enjeux reliés à l’éducation. En dépit de cette diversité, il est possible d’identifier des caractéristiques communes qui nous permettent de mieux cerner les contours de l’anarchisme contemporain tel qu’il s’est développé au Québec au tournant du XXIe siècle. Quelles sont les particularités de cette perspective anarchiste ? Les idées et les pratiques anarchistes sont-elles uniquement portées par les militantes et les militants qui se revendiquent explicitement de cette idéologie ? Cet atelier aura pour but de démystifier l’anarchisme contemporain au Québec à travers une approche interactive. La présentation sera basée sur les outils d’éducation populaire élaborés par le Collectif de recherche sur l’autonomie collective (CRAC), qui a mené des recherches entre 2006 et 2012 sur l’anarchisme au Québec.

Animé par Rachel Sarrasin. Rachel a été membre du CRAC (Collectif de recherche sur l’autonomie collective) de 2009 jusqu’à sa dissolution en 2012. Elle est une alliée du mouvement anarchiste depuis la mobilisation contre le Sommet des Amériques en 2001 avec la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC).

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Anarchisme, souveraineté autochtone et décolonisation (EN)
Samedi, 24 mai 11h-12h45
CCGV – Salle 2.100

Depuis 2010, le blocus orchestré par le camp Unis’tot’en, érigé dans le nord de la “Colombie-Britannique” occupée, a permis d’empêcher sept compagnies de transporter les sables bitumineux et le gaz naturel depuis l’Alberta vers les côtes du Pacifique. Les Unis’tot’en appliquent maintenant un protocole “Free, Prior and Informed consent” ; le droit d’accepter ou de refuser tout projet qui pourrait affecter leur territoire. Dans une action inspirante, la communauté a aussi installé, directement sur le tracé des pipelines, un jardin où est pratiquée la permaculture ainsi qu’une “pit-house” (construction traditionnelle servant à entreposer la nourriture et à s’abriter). Mel Bazil est membre du camp et se définit comme anarchiste. Dans son exposé, il discutera des avenues possibles pour l’anarchisme et des liens avec le mouvement de décolonisation mené par les autochtones. Il souhaite ainsi briser les frontières qui nous séparent et partager une autre version de l’histoire. L’objectif étant de déconstruire les idées reçues et de reconnaitre l’histoire coloniale.

Animé par Mel Bazil. Mel est un autochtone Gitxsan et Wet’suwet’en, un homme de famille, un souverainiste, un anarchiste et un membre du camp Unis’tot’en.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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1er mai 2015 : Vers la grève générale contre l’austérité (FR)
Samedi, 24 mai 13h-14h45
CEDA – Salle 119

Actuellement, nous subissons de toutes parts les mesures d’austérité et leurs conséquences sur notre qualité de vie. Le gouvernement fédéral est le fer de lance de ces mesures : chômage, privatisations, règlements liberticides, conditions de travail, environnement, tout y passe. Les conséquences sont nombreuses : montée du racisme, de la xénophobie, du populisme, des mesures sécuritaires, etc.. Nous ne réussissons pas à gagner nos luttes contre ce gouvernement. L’heure est à l’unité, à la mobilisation et à l’action si nous voulons gagner.

Animé par des membres de l’IWW et le Collectif Libertaire.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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(INTRODUCTION À L’ANARCHISME) Anarchie 101 (EN)
Samedi, 24 mai 13h-14h45
CEDA – Salle 123

L’anarchie, qu’est-ce que ça veut dire ? Vous avez envie d’échanger au sujet des idées radicales qui ont inspiré et modelé des soulèvements et des luttes de libération partout à travers le monde ? Dans cet atelier d’introduction, nous nous concentrerons sur la pertinence de l’anarchisme au quotidien plus que sur ses racines historiques. Nous échangerons aussi sur les idéaux tels que l’anti-autoritarisme, l’auto-représentation et les volontés révolutionnaires qui guident les anarchistes dans leurs actions, leurs pratiques d’entraide et de solidarité, et dans leur définition de la communauté et de la libération. Si tous ces termes vous semblent confus, ne soyez pas intimidés ! Le tout sera expliqué le plus simplement possible et encré dans le contexte montréalais.

Animé par Dylan. Dylan est anarchiste genderqueer et habite Montréal depuis six ans.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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Atelier de création littéraire anarchiste (FR)
Samedi, 24 mai 13h-14h45
CCGV – Salle 1.100

Cet atelier de création littéraire absurde et rebelle a l’objectif irréaliste de déconstruire entièrement le langage en moins de deux heures, par des activités de création totalement impertinentes. Que vous ayez une « belle plume » ou non, que vous soyez « écrivain-e » ou pas, vous êtes les bienvenu-e-s.

Le Bloc des Auteur.e.s Anarchistes est un collectif multilingue formé d’écrivain.e.s libertaires de toutes les tendances.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Caucus des anarchistes autochtones et racisé.e.s (EN)
Samedi, 24 mai 13h-14h45
CCGV – Salle 2.100

Au sein du caucus, nous souhaitons reconnaître la pluralité de nos expériences et les multiples façons qui font de nous des personnes racisées. Nous voulons aussi discuter des limites à se réclamer de l’AIPOC (Anarchist and Indigenous People of Colour) comme base d’un groupe identitaire. Comment l’AIPOC peut-il devenir l’engagement politique à la base d’une réelle solidarité – une solidarité les uns envers les autres et envers nos luttes ? Comment nous assurer que nous nous sentions responsables de rendre des comptes ? Comment confronter les problématiques telles que le racisme envers les noirs et le colonialisme qui nous affaiblissent et par lesquelles nous contribuons à notre propre oppression ? Ce caucus est réservé aux gens s’identifiant comme autochtones et/ou personnes de couleur !

Le Caucus des personnes racisées, autochtones et anarchistes est organisé par des personnes de couleur habitant la région de Montréal et s’auto-identifiant en tant que queers, transexuels, anti-autoritaires et anarchistes. Le caucus cherche à créer des espaces d’échange pour toutes les personnes racisées et autochtones.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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Appuyer les luttes des immigrants pour obtenir justice : Une table-ronde pour les anarchistes (EN)
Samedi, 24 mai 15h-16h45
CEDA – Salle 119

Des militant-e-s anarchistes impliqué-e-s dans Resist the Raids (Boston) et Personne n’est illégale (Montréal) vont animer une discussion sur la solidarité et l’appui aux luttes des personnes immigrantes. S’organiser pour abolir les frontières et s’opposer aux déportations est une question centrale pour tout groupe aux tendances anti-autoritaires. Tout comme devrait l’être le soutien direct offert aux familles et aux individus qui résistent à leur déportation et à leur détention. Pour les personnes qui s’impliquent dans ce travail, celui-ci soulève d’importantes questions en lien avec leur pratique anarchiste. Le travail de solidarité et de soutien direct aux personnes en difficulté est une forme tangible et importante de cette “pratique anarchiste”. Cette table ronde sera l’occasion de partager nos expériences et analyses autour de cette idée.

Organisé et animé par des anarchistes impliqués dans Resist the Raids à Boston (www.facebook.com/resisttheraids) et Personne n’est illégal à Montréal (www.nooneisillegal.org).

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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La mouvance anarchiste a-t-elle un avenir en dehors de Montréal ? (FR)
Samedi, 24 mai 15h-16h45
CEDA – Salle 123

Maintenant que nous avons suscité votre attention avec un titre provocateur, voici la description de notre atelier. Nous avions tout d’abord pensé à un titre comme : 5 ans d’anarchisme au Saguenay. Mais le fait de souligner les 5 ans d’un collectif à l’extérieur de Montréal comme étant un exploit nous apparaissait davantage révélateur sur l’état de notre mouvement. Nous souhaitons créer une occasion de réflexion et d’échange sur les raisons pour lesquelles l’anarchisme peine à se répandre et durer hors de l’île de Montréal, tout en présentant les différentes réalités vécues par les anarchistes en région.

Le Collectif anarchiste Emma Goldman est une organisation communiste libertaire active dans la région saguenéenne depuis 2008.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Le trauma tel qu’abordé dans les textes de science-fiction et le récit (EN)
Samedi, 24 mai 15h-16h45
CCGV – Salle 1.100

Comment la lecture et l’écriture de textes de science-fiction et de récits contribuent à soulager nos souffrances, à nous soigner et à nous inspirer ? Dans cet atelier, nous explorons comment les auteurs utilisent la science-fiction et le récit afin de guérir leurs traumas, en particulier la souffrance occasionnée par les violences intergénérationnelles. Nous explorons aussi comment la lecture de ces oeuvres peut nous permettre d’en faire de même, en plus d’être des espaces où nous pouvons nous reconnaitre. Nous considérons que les traumatismes sont le résultat d’oppressions systémiques, du racisme, du colonialisme et de la lutte des classes. Nous nous concentrerons sur les ouvrages réalisés entre autres par Toni Cade Bambara, James Baldwin et Octavia Butler.

Animé par Mel Gayle et Sarah Mangle. Mel est queer, Noire, handicapée et parfois Femme. C’est une poète, une étudiante et une militante engagée dans sa communauté. Sarah est une écrivaine, une artiste, une créatrice de zines, une organisatrice d’évènements, blanche et queer.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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La lutte contre la répression policière dans une perspective anarchiste (FR)
Samedi, 24 mai 15h-16h45
CCGV – Salle 2.100

Plus que jamais, le mouvement et les idées anarchistes sont la cible de l’État sur l’île de la Tortue. Cette répression doit être combattue. Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) désire approfondir la réflexion et développer des pistes de solution et des alternatives afin de faire de la rue un espace libéré de la répression sous toutes ses formes.

Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière (COBP) est un groupe autonome qui regroupe des personnes victimes, témoins et/ou concernées par la brutalité policière et tout autre abus perpétré par la police. Face à l’ampleur de la répression, du nettoyage social et de l’impunité toujours croissante sévissant à Montréal, le COBP a décidé de s’organiser sur une base permanente pour continuer sa lutte contre la brutalité policière.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Mouvement révolutionnaire noir et anarchisme (EN)
Dimanche, 25 mai 11h-12h45
CEDA – Salle 119

Lorenzo Komboa Ervin est un auteur, un militant et un anarchiste Noir. Il est un ancien membre du parti Black Panther. Il est né à Chattanooga, Tennessee, et habite maintenant à Memphis. En prison, Ervin a écrit le classique “Anarchism and the Black Revolution”. Il demeure très engagé dans sa communauté au sein de groupes tels que Black Autonomy et Copwatch et n’hésite pas à critiquer publiquement le système électoral et les partis politiques, encore plus depuis l’élection de Barack Obama. Comme Lorenzo ne peut passer la frontière, sa présentation se fera via Skype. Cet exposé couvrira l’histoire des organisations jeunesse au Tennessee durant la ségrégation, le Black Panther, les mouvements d’autonomie des Noirs et de surveillance des forces policières, et abordera l’importance du soutien aux prisonniers politiques, de la démocratie directe, de la culture hip-hop et de bien d’autres sujets.

Veuillez noter que cet atelier s’adresse aux personnes s’identifiant comme anarchistes racisées et/ou autochtones (AIPOC) afin qu’elles puissent en apprendre plus et échanger avec une figure importante du mouvement révolutionnaire noir. Nous enregistrerons l’exposé et nous le rendrons disponible après le Salon, via notre site web et notre liste de distribution.

Lorenzo Komboa Ervin a été engagé dans des initiatives contre la ségrégation ; après un bref passage dans l’armée, il devient un militant anti-guerre. En février 1969 (au sommet de la Cointelpro du FBI qui ciblait des organisations politiques locales et a mené à l’arrestation, l’incarcération et même l’éllimination de plusieurs militant-e-s) Lorenzo a détourné un avion vers Cuba afin de résister à son procès pour des allégations de tentative de meurtre d’un leader du KKK. Désillusionné par le socialisme d’État, il finit par être extradé aux États-Unis où il est condamné à la prison à vie. Il demeure un militant actif entre les murs de la prison et avec le support du groupe de soutien aux prisonniers du Anarchist Black Cross, il est finalement libéré après avoir purgé une peine de 15 ans.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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Quinze ans du Salon du livre anarchiste de Montréal : bilan critique (FR)
Dimanche, 25 mai 11h-12h45
CEDA – Salle 125

Cette année marque le quinzième anniversaire du Salon du livre anarchiste de Montréal. Le salon est l’un des plus importants évènements anarchistes au monde et un espace reconnu de réseautage et d’échange des idées et des pratiques anarchistes. Cet atelier est l’occasion de faire un bilan critique du Salon du livre anarchiste et du modèle des salons en général. En discutant avec les participant-e-s du Salon du livre, nous poserons entre autres les questions suivantes : Comment améliorer les prochaines éditions du Salon du livre ? Existe-t-il d’autres façons de diffuser largement les idées et pratiques anarchistes ? Le Salon du livre est-il un espace pertinent de réseautage pour le milieu anarchiste ? Nous souhaitons animer une discussion critique et ouverte dont les conclusions serviront à organiser les prochaines éditions du Salon du livre anarchiste de Montréal.

Cet atelier sera animé par des membres du collectif du Salon du livre anarchiste de Montréal.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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(INTRODUCTION À L’ANARCHISME) ABC de l’anarchisme (FR)
Dimanche, 25 mai 13h-2h45
CEDA – Salle 119

L’affaire semble déjà entendue : depuis 1968, et davantage au XXIe siècle, une nouvelle façon de vivre l’anarchisme émerge. Il s’est complexifié au même titre que la société. Cependant, l’idée même d’un anarchisme classique ou orthodoxe est un stéréotype à déconstruire à l’aide d’une perspective historique et sociologique plus complexe que celle suggérée dans les manuels d’introduction à l’anarchisme. Nous proposons aux participant.es d’explorer l’univers de l’anarchisme dans toute sa complexité sans en rejeter ni sa diversité, ni ses divergences : luttes contre le colonialisme, éducation libertaire, autogestion, syndicalisme révolutionnaire, insurrection, etc. L’atelier sera d’une part magistral et d’autre part interactif.

Par Albert, militant libertaire de Québec. Albert a milité dans le milieu étudiant avant de s’engager dans des organisations affinitaires et des coalitions anticapitalistes antiautoritaires dont la Coalition Guerre à la Guerre et l’Union communiste libertaire. Il milite actuellement dans le Collectif Subvercité, un collectif anticapitaliste de Québec.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Perspectives anarchistes anti-racistes contre la Charte des valeurs québécoises : Bilan critique et discussion (FR)
Dimanche, 25 mai 13h-14h45
CEDA – Salle 123

Cet atelier de présentation et de discussion, animé par des anarchistes impliqués dans un travail d’éducation populaire et de mobilisation contre la « Charte des valeurs québécoises », permettra de discuter, de réfléchir et de débattre au sujet des obstacles à la lutte anti-raciste au Québec. La Charte des valeurs québécoises était clairement une manœuvre électoraliste et xénophobe. Elle révèle aussi cependant les limites d’une perspective politique progressiste ou « laïciste » lorsqu’il s’agit d’appuyer les luttes pour l’auto-détermination de la classe ouvrière et des collectivités marginalisées. Le débat sur la Charte des valeurs soulève des questions essentielles, qui sont au cœur même de la théorie et des pratiques anarchistes, notamment en ce qui a trait à la religion et à la laïcité, ainsi qu’à l’instrumentalisation des mouvements féministes, anti-racistes et LGBTQ en appui à l’État. Comment créer, en tant qu’anarchistes, un contexte dans lequel on oppose l’État et le capitalisme, tout en appuyant l’auto-détermination des membres de nos diverses communautés ?

Animé par Joel Pedneault, Jaggi Singh et Cassie Smith, anarchistes et organisateurs/trices avec Ensemble contre la Charte xénophobe.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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Brève incursion dans le mouvement anarchiste polonais (EN)
Dimanche, 25 mai 13h-14h45
CEDA – Salle 125

Deux anarchistes, membres de quelques collectifs anarchistes en Pologne, vous invitent à faire une petite incursion au sein du mouvement anarchiste polonais. Nous discuterons de la forme que prend la pratique anarchiste en Pologne. En expliquant leurs origines et le contexte actuel d’organisation, les thèmes suivants seront abordés ; l’anarcho punx, le mouvement des squats, la Fédération anarchiste, le mouvement antifasciste et LGBTQ, et la lutte contre l’extraction des gaz de schiste… Une tentative de construire des ponts au-dessus de ce gros océan qui nous sépare.

Animé par Olga et Kuba. Olga habite à Poznan, une grosse ville où se trouvent deux squats. Kuba est membre du collectif Tektura, du Centre social autogéré “Cicha4” et de Rhythms of Resistance Lublin.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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Anarchistes et forums sociaux : comment créer les conditions pour décâlisser l’État ? (FR)
Dimanche, 25 mai 15h-16h45
CEDA – Salle 119

En août 2014, Ottawa sera l’hôte du Forum Social des Peuples, auquel est attendu plus d’un millier de militant-e-s de groupes sociaux en provenance de partout au Canada. En 2016, ce sera au tour de Montréal d’accueillir le Forum Social Mondial et ses milliers de participant-e-s « progressistes », cette fois en provenance des quatre coins du globe. Les deux évènements, que d’aucuns surnomment parfois « les Olympiques ONG », sont organisés par des organismes non gouvernementaux et de grandes organisations syndicales. Dans cet atelier, nous souhaitons entamer une réflexion critique avec les anarchistes en vue d’articuler une réaction conséquente à la venue des forums sociaux dans nos collectivités. Ces forums, ainsi que d’autres projets semblables à tendance sociale-démocrate, existent et se développent en parallèle du mouvement anticapitaliste et anticolonial depuis des décennies. Des anarchistes ont orchestré diverses interventions, parfois dans le cadre même des forums sociaux, d’autres fois en parallèle, mais ils et elles les ont aussi parfois ignorés complètement. Pour les anarchistes impliqués activement dans le travail militant de base – en solidarité avec les peuples autochtones, les personnes (im)migrantes et les luttes queers, contre la pauvreté, l’embourgeoisement et le capitalisme, pour la solidarité internationale, la justice sociale et environnementale, etc. – la question des forums sociaux présente un défi intéressant. D’un côté, ces événements relèguent dans l’ombre l’organisation militante radicale à l’échelle locale, mais ils présentent également l’occasion de promouvoir largement les idées libertaires et d’ouvrir de nouvelles possibilités radicales. Le milieu anarchiste montréalais devrait-il faire preuve d’initiative et s’organiser en marge ou en parallèle (ou même à l’intérieur) des forums sociaux, selon nos propres conditions ? Quelle est l’intervention la plus appropriée ?

Présenté par Patrick Cadorette et Jaggi Singh, tous deux anarchistes montréalais actifs au sein de l’actuelle Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC), recréée en 2010 pour mobiliser contre le sommet du G20 à Toronto. Ils ont aussi été impliqués dans l’ancienne CLAC, formée en 2000.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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(INTRODUCTION À L’ANARCHISME) L’anarchisme au quotidien (EN)
Dimanche, 25 mai 15h-16h45
CEDA – Salle 123

Un bref portrait de l’éthique anarchiste dans le but de la mettre en dialogue avec une pratique actuelle de l’anarchisme qui s’exprime notamment dans les concepts tels que l’autodétermination et l’auto-organisation. À travers la lorgnette de ce que James C. Scott appelle la “lunette anarchiste”, nous découvrirons que l’anarchisme est une impulsion réellement vécue, tant dans les récents soulèvements, que dans une pratique quotidienne.

Animé par Cindy Milstein. Cindy est membre de l’Institut de recherche anarchiste (www.anarchiststudies.org) et de Station 40 (centre social) en plus d’être active dans le mouvement contre les vagues d’évictions à San Francisco. Elle a aussi écrit Anarchism and Its Aspiration (IAS/AK Press), co-écrit, avec Erik Ruin, Paths toward Utopia (PM Press) en plus d’alimenter le blog cbmilstein.wordpress.com.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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L’anarchisme “Lifestyle” : De la culture anarchiste à la culture du conflit (EN)
Dimanche, 25 mai 15h-16h45
CEDA – Salle 125

Tatouage, zines, salles de spectacles autogérées, jardins communautaires… Voici quelques exemples de ce que l’on peut qualifier de “lifestyle” (mode de vie). Par cet atelier, nous discuterons du rôle du lifestyle dans la construction de réseaux, la réponse à nos besoins et la fabrication de tout un tas de choses significatives malgré et contre le capitalisme. Nous nous pencherons sur certains projets DIY (Do It Yourself- Fais le toi-même) afin de réfléchir à leur pertinence dans une perspective révolutionnaire. Comment la résistance exprimé à travers nos projets créatifs peut-elle surpasser les dynamiques de pouvoir que nous subissons au quotidien ?

Animé par Virgil Addison et Morgan Peni. Virgil est impliqué dans des projets DIY depuis des décennies, individuellement, informellement, et au sein de collectifs tels que Walking Distance Distro. Morgan est une anarchiste de Montréal qui a contribué à la création et à la destruction de plusieurs projets collectifs à travers le temps, de galeries DIY aux maisons de punks, en passant par des groupes de musique et des jardins.

Cet atelier sera présenté en anglais avec une traduction chuchotée vers le français.

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Pour une pratique anarchiste de l’histoire de l’art (FR)
Dimanche, 25 mai 15h-16h45
CCGV – Salle 1.100

Piloté par les membres du Collectif Raccords, cet atelier-discussion a pour objectif d’introduire les participant-e-s aux rapports entre art et anarchisme, le tout s’inscrivant dans une remise en question de l’histoire de l’art traditionnel. L’atelier se déroulera autour de la question suivante : si l’anarchisme est omniprésent en art, peut-on développer une pratique anarchiste de l’histoire de l’art ?

Animé par le collectif Raccords. Dans l’esprit de la grève étudiante, le collectif Raccords amorce une réconciliation entre les modes de militantisme activistes et la pratique de l’histoire de l’art. Le collectif interroge, au moyen d’ateliers, de rencontres et d’interventions ciblées, l’état actuel de la discipline et sa contribution à la communauté montréalaise. Le Collectif Raccords sera représenté, à l’occasion de cet atelier-discussion, par Alexandre Poulin et Gina Cortopassi.

Cet atelier sera présenté en français avec une traduction chuchotée vers l’anglais.

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- Tous les ateliers sont présentés en français (FR) ou en anglais (EN), avec une traduction chuchotée vers l’anglais et/ou le français.

- Tous les ateliers sont présentés dans des salles accessibles aux fauteuils roulants. Arrivez tôt car les places assises et l’espace sont limités !

CCGV = Centre Culturel Georges-Vanier (2450, rue Workman)
CEDA = Centre d’éducation populaire de la Petite-Bourgogne et de St-Henri (2515, rue Delisle)