18-20 mars 2015 Montpellier.- Colloque international "Chanter la lutte"

Appel à communication

Rencontres et Colloques. Journées d’études

Dans le prolongement de la journée d’études du 13 juin 2013 (http://www.univ-montp3.fr/llacs/13-juin-2013-chants-des-suds/) et de celle consacrée à la problématique des hymnes en 2014 (http://www.univ-montp3.fr/llacs/vendredi-28-mars-chants-des-suds-a-vos-hymnes/), deux rencontres qui constituaient une prise de contact générale entre chercheurs s’intéressant aux fonctions emblématiques de la chanson dans les divers suds, on cherchera à préciser davantage le champ de la recherche. Une piste prometteuse est celle de la chanson « engagée », comme vecteur de diffusion large en société d’un message de nature politique, quels que soient la couleur et le contenu de ce message. Il y a l’exemple de la Nova canço catalane, comme manifestation, culturelle, certes, mais pas seulement, de résistance au franquisme, ou la Nova cançon occitane.
De semblables exemples pourraient être trouvés dans le corpus de la chanson italienne ou grecque (Mikis Theodorakis et d’autres) ou portugaise, comme le suggérait le cas de « Grandola vila morena », abordé au cours d’une des précédentes journées d’études. L’orientation politique de ces chansons peut évidemment être très variable et il conviendra de prendre en compte la façon dont les diverses familles politiques des pays concernés, de l’extrême-gauche à l’extrême droite, peuvent s’en emparer, y compris en « retournant » une chanson venue de « l’autre camp ». Il conviendra également de voir comment, dans certains cas, choix politique et affirmation d’une revendication « nationalitaire » peuvent se combiner.
On n’oubliera pas que la forme même de la chanson, et le fait qu’il s’agit de textes courts, impliquent des choix rhétoriques et une façon particulière de relayer les thèses et les mots d’ordre des groupes politiques qui les produisent ou les inspirent : la chanson politique est-elle simplement un tract mis en musique, ou y a-t-il d’autres dimensions, aux confins du politique, du littéraire et de l’artistique ? L’ampleur du sujet, et aussi sa difficulté, justifient qu’il fasse l’objet d’un colloque international. Les aires géographiques concernées sont celles habituellement étudiées dans le cadre du centre de recherche LLACS mais le colloque pourra accueillir des interventions portant sur les pratiques musicales de la rive sud de la Méditerranée.
Une attention particulière sera portée aux propositions s’intéressant aux chansons et aux influences qui traversent les frontières linguistiques et musicales.
Florence Belmonte
Isabelle Felici
Philippe Martel
Les propositions sont à envoyer avant le 15 décembre 2014, à Florence Belmonte,Isabelle Felici, Philippe Martel sous la forme d’un résumé de 300 mots. Merci de donner un titre à la proposition d’intervention et d’indiquer nom, prénom, et université de rattachement. Les collègues qui auront envoyé une proposition de contribution recevront la réponse du comité organisateur au plus tard le 15 janvier 2015.