CORDOVA PEREZ, Fernando. "Le mouvement anarchiste au Mexique, 1910-1930"

MexiquesociologiesyndicalismeFLORES MAGÓN, Ricardo (1873-1922)mouvement ouvrierMexique.- Histoire de l’anarchisme : 20e siècleCORDOVA PEREZ, Fernando* bibliographiePopulation. Indiens d’Amérique

Thèse 3e cycle : Sociol. : Paris : 1986. Dir. Alain Touraine. Paris : EHESS. 365 p ; 24 cm
PARIS-CUJAS-BU Droit
PARIS-SORBONNE-BIU Centrale
PERPIGNAN-BU Droit-Lettres
Résumé :
L’anarchisme mexicain est étudié au long d’une période de crise et de restructuration de l’Etat. Les luttes paysannes pour la terre (initiées depuis 1906) inspirèrent l’anarchisme de Ricardo Flores Magon, lequel s’appuie sur la nature et les mœurs communautaires des Indiens pour interpréter de façon libertaire la Révolution mexicaine.
Plus tard (1924-1922), les paysans de certaines localités agricoles, face au retard dans la distribution de la terre, se saisiront des terrains incultes. Les auteurs de ces invasionsdemandent aussitôt leur adhésion à la CGT, dont les dirigeants, pris au dépourvu par la leçon qu’ils viennent de recevoir des paysans, sont amenés à mettre sur pied un programme basé sur la prise violente de la terre. Sur le plan syndical, guidés par un souci d’indépendance vis-à-vis de l’Etat, les syndicats "rouges" revendiquent l’action "directe". Cette pratique devient possible dans la mesure où les nouvelles institutions laborales (l’article 123 de la Constitution de 1917) rencontrent des difficultés dans leur mise en application.
D’autre part, la concentration géographique des usines (notamment les textiles) dans des zones semi-rurales, facilite la mobilisation rapide de ces "ouvriers-paysans" dans des grèves généralisées. plusieurs reprises, les cégétistes feront appel à l’autogestion.
L’anarchisme suscita la formation d’un grand nombre de groupes d’idées, marqués essentiellement par l’anticléricalisme. Les activités d’ordre culturel de ces groupes (éditions, écoles "rationalistes", compagnies de théâtre, groupes féminins) sont retracées dans la dernière partie.
Frappé par les dissensions idéologiques, mais aussi parce que l’Etat a élargi son influence sur des secteurs qui échappaient à son contrôle - et qui avaient rendu possible le maintien de pratiques libertaires-, le mouvement anarchiste s’enlise, en 1930, dans un processus de désagrégation.