NIVET, Jean. "Mirbeau journaliste"

MIRBEAU, Octave (1848-1917)littérature (généralités)édition* bibliographie

Thèse de doctorat (nouveau doctorat) : Litterature française. Dir. Roger Bellet. Lyon 2 : 1987. [s.l.] : [s.n.] 2 vol. 518 p. Annexes
Lyon-SICD lSH
Résumé
Le premier contact d’Octave Mirbeau avec la presse remonte à l’année 1872. Il a 24 ans et vient de subir le traumatisme de la débacle. Secrétaire de Dugue de la Fauconnerie à l’Ordre de Paris, journal bonapartiste, il commence à donner des chroniques dramatiques en octobre 1875.
A la faveur du 16 mai 1877 il devient chef de cabinet du préfet à Foix et collabore anonymement à l’Ariégeois. A partir de 1880 nous retrouvons sa signature dans deux grandes feuilles parisiennes : le Gaulois d’Arthur Meyer et le Figaro de Magnard qu’il quitte très vite pour avoir commis un article irrévérencieux sur les comédiens. Du 15 janvier au 16 avril 1883 il dirige Paris-midi Paris minuit. Le 21 juillet de la même année il fonde Les Grimaces, pamphlet politique.
A partir de 1885 Mirbeau devient un chroniqueur recherché et donne force contributions à la France, au Gaulois, au Gil Blas , au Figaro , à la Nouvelle Revue , ou au Matin . En 1888, il commence une collaboration avec l’ Echo de Paris qui durera six années ; en 1894, il s’entend avec Eugene Letellier, le bailleur de fonds du journal pour publier une chronique hebdomadaire. Cette entente durera neuf ans avant qu’un article refusé le fasse démissionner.
Sympathisant anarchiste vers 1889 (il collabora à La Révolte , puis plus tard aux Temps nouveaux ), dreyfusiste (il écrivit dans l’ Aurore ), le voilà en 1904 aux côtes de Jaurès lors de la fondation de l’Humanité . Mais l’orientation politicienne du quotidien ne lui convient guère et il se retire après sa quinzième chronique.
De plus en plus écoeuré par ses contemporains, membre actif de la toute jeune académie Goncourt, dramaturge célèbre depuis la création des Mauvais bergers en 1897, amoureux inconditionnel de la nature et des animaux, automobiliste passionné, à l’abri du besoin surtout, Mirbeau, dès 1905 délaisse le journalisme et cherche à aider les artistes et écrivains de talent comme Maillol, Philippe, Guillaumin, Léautaud, Gide, M. Audoux. Fortement traumatisé par le déclenchement de la première guerre mondiale, il meurt en 1917. Son testament politique (que certains estiment apocryphe) parait alors dans Le Petit parisien .
Ce personnage essentiel de l’avant-siècle aura publié près de 1200 articles dont la moitié est encore inédite.