Le Pacifisme au 19e siècle. Bibliographie

pacifisme* bibliographie

Christophe Stawarz, La paix à l’épreuve. La Chaux-de-Fonds 1880-1914. Une cité horlogère au coeur du pacifisme international. Editions Gilles Attinger - SHAN, Hauterive 2002, préface de Marc Perrenoud. 230 pages, 17x22 cm, illustr. noir-blanc, broché.

"L’effroyable boucherie des tranchées de 1914-1918 a représenté la faillite de l’idéal pacifiste. Toutefois, avant ce tragique début de XXe siècle, les mouvements en faveur de la paix avaient connu une large diffusion dans le monde occidental et s’étaient durablement implantés à La Chaux-de-Fonds. Ce deuxième volume de la collection de la SHAN répond à deux grandes questions :

- Comment le pacifisme international a-t-il été pensé, écrit et vécu à La Chaux-de-Fonds, au sein de cette ville en expansion et largement ouverte sur le monde ?

- Qu’est-ce qui, dans les structures propres de la cité horlogère a pu justifier un tel engouement pour la cause pacifiste ?

Les études du pacifisme ont généralement dégagé deux pôles principaux : la pacifisme bourgeois, tourné avant tout vers l’action juridique, et le pacifisme du mouvement ouvrier, plus radical et antimilitariste.

Christophe Stawarz démontre qu’une troisième composante apparaît essentielle pour comprendre le pacifisme chaux-de-fonnier : le mouvement chrétien social, voie médiane tributaire des idées libérales du premier pôle mais orientée vers la reconnaissance des âmes ouvrières. C’est ainsi que l’on retrouve ici, à côté des noms des socialistes Charles Naine ou Ernest-Paul Graber, ceux du docteur Pierre Coullery et du pasteur Paul Pettavel.

Quant à l’importance prise par le mouvement pacifiste dans la cité horlogère, elle répond à un double impératif. Tout d’abord un impératif économique : la ville vit au rythme de ses exportations ; pour l’ensemble de la population, toute guerre internationale signifie la mise en péril de ses conditions de vie, la baisse de la production, le chômage. Ensuite un impératif social : dans cette "cité microcosme", pacifistes bourgeois et chrétiens sociaux se sont alliés afin de désamorcer les conflits sociaux par la promotion de la fraternité et de la conciliation. Juguler la lutte des classes au niveau local et promouvoir la paix au niveau international apparaissent ainsi comme les deux versants d’un seul et même combat". [N. de l’éd.]