AVELINO, Gilvanildo Oliveira. “Anarchismes et gouvernementalité”
Anarquismos e governamentalidade, Doutorado em Ciências Sociais
Tese apresentada à Banca Examinadora como exigência parcial para obtenção do título de Doutor em Ciências Sociais (área de concentração : Ciência Política), pela Pontifícia Universidade Católica de São Paulo, sob orientação do Prof. Doutor Edson Passetti. Co-orientação : Prof. Doutor Daniel Colson, Université Jean Monnet (Saint- Etienne, França).
Ce travail essaie démontrer l’existence d’une problématique "anarchie et gouvernementalité" décrite comme un positionnement critique devant le pouvoir. L’analyse du gouvernement est menée à partir des pratiques du gouvernement. L’intelligibilité du politique est analysée en termes des rapports de force et le gouvernement en termes de technologie. On reprend la configuration inaugurale donnée par Proudhon qui analyse le gouvernement en mettant en évidence les rationalités du pouvoir dans les régimes de pratiques de l’économie politique. Une réflexion sur la pensée de Malatesta sur le problème de la domination, de l’organisation et du gouvernement révèle l’écart de celle-ci par rapport aux conceptions libérales et marxistes. Il faut remarquer que, pour Malatesta, le problème à la fin du XIXe siècle et début du XXe siècle réside dans le principe de l’organisation et de ses rapports avec la domination. On propose une autre physionomie à la révolution dans l’anarchisme hors de l’éthos du bakouninisme et du modèle de la Révolution française. On aborde une dimension agonique de l’anarchisme qui consiste à faire toujours du gouvernement une activité dangereuse. On étudie la propagande par le fait, son évolution vers l’anarcho-terrorisme et l’élaboration de Malatesta au sujet des usages de la violence et son opposition à la terreur comme principe. On approche le mouvement ouvrier et le syndicalisme en proposant le paupérisme comme réalité sur laquelle s’appuie la subversion politique. On aborde le problème de la Première Guerre Mondiale et du fascisme à travers la polémique entre Kropotkine et Malatesta, et la critique que ce dernier a adressée, à la fois, à la démocratie et à la dictature.