Les présupposés des particularismes et ce qu’ils impliquent. 3

Une éthique pratique qui se prend pour une politique.

sexualité et genre - homosexualité *Population. Indiens d’Amérique

Cette position est très bien exprimée par Paola Cavalieri, quant elle essaie de définir les liens qui unissent féminisme et antispécisme, les liens entre féminisme et écologisme :

« Après une longue période de divorce entre politique et éthique est réapparu en Italie aussi, anticipée et favorisée par la publication de la Théorie de la justice de John Rawls, cette approche qui voit au centre de la philosophie politique un examen systématique des principes et les valeurs éthiques qui devraient constituer le fondement de la société bonne ou juste. En même temps, une direction convergente était prise par le lent mais constant développement de l’éthique pratique – c’est-à-dire de cette application de l’éthique aux problèmes moraux concrets qu’exigèrent et obtinrent, au début des années 70 les étudiants sur les campus des universités américaines. De fait l’éthique pratique n’embrasse pas seulement des domaines d’étude, comme la bioéthique ou l’éthique des affaires, mais aussi d’authentiques mouvements politiques. Parmi ceux-ci, le plus affirmé et historiquement enraciné est peut être le mouvement féministe. Le féminisme existait, naturellement, bien avant que l’éthique pratique ne fît son apparition. Et pourtant, dans ses versions les plus récentes, il est redevable du climat philosophique des vingt dernières années. Le féminisme récent a aiguisé ses armes dans la discussion bioéthique sur l’avortement, et se base en outre sur d’importantes prises de position éthiques, comme le refus d’une vision hiérarchique et dualiste de la communauté morale et la mise en valeur de notions comme celle de soin (care) et de responsabilité par opposition aux normes abstraites et universelles du monde de l’éthique masculine. C’est à partir de ces bases que les nouvelles auteures ont développé une critique globale de la perspective androcentrique du monde, touchant à des domaines aussi divers que l’éthique environnementale, qu’elles se sont réappropriée dans un mode holistique et organiciste sous la forme de ce que l’on appelle l’ « écoféminisme », ou que l’histoire de la science, dont elles ont opéré une déconstruction fondée sur la prétendue objectivité scientifique n’a d’autre fonction que celle, idéologique de cacher les présupposés théoriques dont est imprégnée cette activité. Il était naturel qu’au long de tels parcours, le féminisme rencontrât un autre mouvement politique qui doit beaucoup à la réflexion en éthique pratique : le mouvement de libération animale. Née d’un raffinement de l’idée d’égalité, et dorénavant enracinée dans les zones de tradition philosophique anglo-saxonne, l’opposition théorique et pratique au traitement actuel des animaux constitue une réalité qui (…) est en train de se répandre dans des pays comme l’Italie ou la France. La rencontre entre les deux mouvements ne vient cependant pas seulement de raisons contingentes : la remise en question de ce que Harriet Taylor Mill au siècle dernier définissait comme la « distinction dégradante » unit en un sens profond la lutte pour les droits des femmes et la lutte pour les droits des animaux. A cette affinité naturelle, le féminisme récent a ajouté la forte connotation politique qui le caractérise. Comme l’écrit Norma Benney :
« Le renversement du patriarcat est la raison d’être du féminisme (…) Mais si pendant que nous poursuivons cet objectif nous ne prenons pas conscience de la souffrance des non-humains, je crains que nous n’ayons pas compris le concept de liberté. »

Les liens idéologiques qui sous-tendent la double exploitation fondée sur le sexe et sur l’espèce sont donc mis à nu et approfondis par la théorie critique développée par beaucoup d’écrit féministes récents. Si Carol Adams, en particulier, repère dans l’utilisation de la violence instrumentale et dans la privation des êtres de leur individualité vive de profonds parallèles entre le fait de tuer des animaux pour en faire de la nourriture et la violence sexuelle contre les femmes, d’autres auteures imputent au « regard patriarcal » non seulement la réduction des femmes à des machines de reproduction, mais aussi l’assujettissement inconditionnel des individus animaux et de la nature. De plus à la culture masculine est dans l’ensemble attribuée la responsabilité de la disparition de la scène occidentale de cette empathie et de cette « sagesse biologique » qui seules auraient pu empêcher l’actuelle totale réification des non-humains dans les laboratoires et les élevages. » [1]

Si j’ai cité si longuement cet article, c’est qu’il est emblématique de ces positions. Tout ce qui fait la base de ces particularismes s’y trouve condensé : la philosophie morale et la lutte pour les droits, l’éthique comme politique, le refus de l’universalisme, l’idée post-moderne de la déconstruction qui ouvre la voie aux cultural studies, la naturalisation de la personnalité féminine (empathie et « sagesse biologique »), l’association domination sur la nature-domination sur les femmes, l’association viandisme-sexisme ( tuer un animal=violer une femme ). Nous avons déjà critiqué tous ces points mais le dernier mérite qu’on s’y arrête dans la mesure où il a tendance à produire d’étranges rejetons. Par association idéologique, mais est-ce autre chose qu’une association d’idée d’une pensée inconsistante, viandisme et sexisme peuvent être assimilés à racisme et nazisme. Ainsi on peut trouver chez un représentant de l’association végétalienne Vegan [2] : « Je ne néglige aucune souffrance d’aucun être, passées, présentes ou futures. J’ai le courage de m’opposer à tous les massacres. Ceux des racistes aussi bien que ceux des viandistes. Les atrocités faîtes aux juifs et aux juives en 1943 et celles d’aujourd’hui faîtes aux nonhumain(e)s dans les laboratoires de vivisection, dans les fermes industrielles, dans les basses-cours « bio-écologiques-artisanales » et sur les bateaux sont des crimes spécistes et découlent de la même logique de domination de certaines personnes et multinationales, et de l’indifférence et de la complicité des gens » Sentant le roussi et le vent du boulet notre auteur précise effarouché de sa propre audace : « Je ne veux surtout pas qu’on oublie la Shoah qui montre jusqu’où peut aller la cruauté de certains humains. Rien que par mes actes de propagande végétarienne antispéciste, je suis déjà à l’opposé du révisionnisme ». Laissons de côté la pauvreté de l’argument quand on sait qu’Hitler était lui aussi végétarien et antispéciste. Ce qui est étonnant, c’est de voir qu’une morale pratique qui pendant longtemps n’a pas présenté de classement politique (on trouve beaucoup de végétariens antispécistes parmi les anarchistes individualistes au tournant du siècle précédent, ainsi que parmi les groupes d’extrême-droite), devient tout-à-coup une sorte de passeport de radicalité libertaire ! Cette morale psychologise les rapports sociaux en recherchant les fondements de la propension à faire le mal, la propension à la cruauté. Le « spécialiste » de la Souffrance en France, Christophe Dejours définit par exemple la virilité à l’aune de la violence que l’on est capable de commettre contre autrui, notamment contre les dominés, à commencer par les femmes : « Est un homme, est un homme véritablement viril, celui qui peut sans broncher, infliger la souffrance (…). Elle est socialement construite et doit être distinguée de la masculinité qui est distanciation par rapport aux stéréotypes de la virilité" (p.100). Le mal aurait fondamentalement partie liée avec le mâle et Dejours de citer les travaux de Welzer-Lang sur la question. Jusqu’où peuvent aller ces questionnements, la dernière polémique autour des indiens Yanomamis nous l’apprend. Cette population particulièrement « primitive » aurait été perçue par certains sociobiologistes comme idéale pour tester leurs hypothèses sur la génétique du leadership et le modèle des mâles dominants. Ils font clairement le lien entre agressivité sexuelle et agressivité générale des hommes yanomamis et ceci dans une perspective eugéniste à caractère raciste. L’anthropologue J. Lizot, spécialiste des Yanomamis [3] nous donne une idée de la hauteur atteinte par ces (d)ébats : « Mais Chagnon (l’un des biosociologues incriminé) allait trop loin. J’ai toujours combattu ses thèses ; il déraillait avec ses histoires de mâles qui s’emparaient des femmes par la violence. Lui, il y voyait la preuve de leur supériorité, alors qu’ils étaient seulement plus cocus que les autres, c’est tout ! ». Il est remarquable que la sociobiologie, fortement critiquée en France, soit très à l’honneur dans le monde anglo-saxon où certains militants homosexuels, par exemple, pensent que leur combat passe par la reconnaissance d’un gène homosexuel.
L’individu rationnel et sa fonction d’optimisation.
D’une manière générale, les seules raisons de nos choix correspondraient au désir positif de satisfaire des besoins et au désir négatif d’éviter la souffrance et cela doit s’apprécier dans le cadre d’une éthique individuelle Cela rejoint la vision néo-classique des sciences sociales qui tend à produire des « économies du comportement » à partir du modèle de l’homo economicuss. Comme chez les libertariens américains on retrouve une conception a-sociale de l’individu. L’individu abstrait de l’humanisme et de l’universalisme est critiqué au nom de l’individu concret défini comme être sensible et porteur d’intérêts dans un cadre relativiste des valeurs. Cet homo economicus n’est d’ailleurs pas qu’un individu dirigé ou dominé par l’économie car la vision néo-classique cherche à dépasser le paradigme économique du producteur qui est à la base de la théorie classique de Smith et Ricardo, mais aussi de la critique de l’économie politique de Marx. Elle cherche à recomposer un individu complet à partir du paradigme du consommateur et des besoins (ce qui reste donc de l’économie : la production matérielle en vue des besoins, mais aussi la production des besoins). C’est un mélange de l’Unique et sa propriété de Stirner (dans sa version libertaire comme le montre l’importance de la notion d’appropriation dans l’anti-sexisme et l’anti-spécisme) et de la théorie des choix de von Hayek (dans sa version libérale).
Ce qu’à peu près à la même époque Lukàcs, dans le sillage de Weber, analyse comme la perte de la totalité que seul le prolétariat pourrait reconquérir s’il rend effective sa conscience dans la praxis, les libéraux, eux, pensent construire la par l’interaction des individus rationnels…et sans avoir recours à l’État ! Est-ce cette possibilité théorique de se passer de l’État qui fait que cette démocratie directe des intérêts séduit tant de libertaires ? C’est fort possible, mais alors c’est aussi une défaite des théories libertaires, car il ne s’agit alors que d’une « fausse reconstruction de la totalité comme dictature du fragment [4] », qui ne peut déboucher sur aucune unité. Unité qui pourtant doit être produite dans le rapport entre particularité et totalité qui assure la tension de l’individu vers la communauté humaine.
Désir et vitalisme.
Cet utilitarisme du goût et des plaisirs débouche sur une philosophie de la vie qui peut rencontrer ses hérauts modernes chez les théoriciens du « bio-politique » en lutte contre les « bio-pouvoirs » [5]. Le pouvoir ne serait finalement plus nulle part, parce que les pouvoirs sont partout. Il ne s’agit donc pas de faire le siège du pouvoir d’État mais de faire un état des pouvoirs, afin de s’attaquer concrètement aux dominations qu’ils engendrent.
Il ne faut donc pas s’attaquer à une domination ou même à un système de domination, mais à des dominations particulières et concrètes. Il n’y aurait plus de sens qu’au niveau du vécu et les pratiques significatives sont celles des individus concrets. Il va donc falloir partir des particularités des individus. Pour les inscrire dans le social, il faut alors les affirmer en tant qu’identité des individus ou bien, contradictoirement, les combattre en tant que purs rôles ce qui revient à réduire les individus à ces rôles : par exemple cela consistera à réduire les sexes à leurs rôles sociaux. Le concept de genre est construit par Christine Delphy [6] sur le modèle des classes chez Alain Touraine. Les groupes n’existent pas sui generis. Il s’agit donc de découvrir les pratiques qui en constituant la division sexuelle créent les groupes de sexe, c’est-à-dire les genres.
Une fois cette opération faite on pourra s’appuyer sur une dissymétrie dans l’aliénation des individus qui permet de poser un pôle et un rôle dominants, un pôle et un rôle dominé. L’antagonisme entre les rôles est placé au cœur de la question et on peut alors positiver le pôle dominé du rapport des sexes, sans se poser la question de l’aliénation propre au rôle féminin.
Chez R. Vaneigem, mais aussi pour J. Zerzan comme nous le verrons plus loin, cela conduit à une mythification de la femme et de l’enfant au nom de la lutte du vivant contre la mort : Il existe un signe visible d’une évidence que tout conjure à occulter : la présence — attestée sur tous les fronts où la mort est combattue — de la femme, de l’être par excellence qui offre à l’humanité le modèle de sa propre réalité en devenir : créer la vie et recréer le monde en sa faveur. » [7] Si Vaneigem se félicite bien du déclin des valeurs patriarcales qui font les conquérants, les chefs, les militaires et les flics, c’est pour mythifier en retour « l’intelligence sensible, sensitive et lucide de l’enfant et de la femme » (p. 140). De la même façon qu’en 1968, il ne comprenait pas que le pôle travail ne peut exister sans le pôle capital (son apologie de l’autogestion), il ne comprend pas plus que les caractéristiques du pôle féminin ne peuvent exister sans celles du pôle masculin et que ce n’est donc pas cela qu’il faut viser, mais la destruction du travail et des rôles, si on définit le travail comme activité aux ordres et les rôles comme une construction sociale en grande partie subie.
Opposer la critique prétendument abstraite du « vieux militantisme » au profit d’une pratique des désirs dans laquelle la volonté de puissance doit se dissoudre dans la volonté de vivre et faire « prévaloir sur les préoccupations de survie, un véritable style de vie » (p.168) est donc assez loin du compte.
Fausse totalité et pensée plurielle
La pensée de la contradiction (dialectique des classes) ne serait plus que nostalgie de la synthèse et de l’universalisme abstrait. Mais attention, ce n’est pas seulement parce que « Le tout est le faux » comme le disait Adorno dans les Minima Moralia après « l’expérience » d’Auschwitz, mais parce que le tout est trop hégélien, pensée du négatif. Il faut la remplacer par une pensée de l’affirmation (là encore Deleuze et Guattari) et en l’occurrence ici une affirmation des différences.
Cette affirmation des différences participe de la critique de la totalité car la totalité ne peut qu’être répressive pour Deleuze et Guattari, comme le montrent leur analyse de la famille et leur refus du triangle oedipien [8] , le refus des statuts comme structuration de la personnalité. Par extension, tous les rôles sont répressifs et participent des pratiques de domination. C’est ce qui autorise Deleuze et Guattari à annoncer le « développement d’un fascisme généralisé ». Ce type paranoïaque fascisant (p. 309 de L’ Anti-Œdipe ) investit tout discours et ne respecte pas les anciens clivages droite/gauche. Foucault reprend cela en précisant que le pouvoir politique dissous dans la généralité du social devient inlocalisable et même invisible. Il faut donc le traquer dans le moindre comportement, le moindre discours. La théorie ne peut plus être explicative de tout car alors elle ne serait qu’une autre forme de pouvoir. Elle doit se faire modeste, elle ne doit être qu’une boîte à outil (Deleuze) adaptée à chaque lutte spécifique [9]. On voit bien pourquoi et en quoi nos philosophes français ont acquis une si grande notoriété aux États-Unis. Ils sont au fondement des cultural studies et du mouvement de la political correctness. Certaines féministes reprennent cette analyse en faisant du patriarcat le premier fascisme : « Le fascisme représente l’épanouissement naturel des valeurs du régime patriarcal appliquées aux conditions (et contradictions) des sociétés de « masse » du XXe siècle. Dans cette perspective Virginia Woolf avait raison d’affirmer dans un texte remarquable, écrit peu avant la Seconde Guerre mondiale sous le titre Trois Guinées, que la lutte pour la libération des femmes est un combat contre le fascisme » [10]. Le fascisme devient la nature véritable de l’État moderne, donc, par un raccourci facile, les femmes et les homosexuels en luttant contre le patriarcat portent l’attaque au fondement même de l’État et obtiennent ainsi leur bâton de maréchal de la Révolution. Dans le journal Tout on traquera « la bête immonde », qu’on voit d’ailleurs partout, et le maoïste futur gaulliste Glücksmann, nous décrit dans Les Temps Modernes, ce fascisme qui vient.

[1Paola Cavalieri : « Féminisme et antispécisme » Cahiers antispécistes lyonnais n°8.

[2Lettre du 4/07/1992 à la commission Femmes de la Fédération Anarchiste.

[3Le Monde du 1-2 octobre 2000, p. 10 et 11.

[4Cf. Guy Debord d’Anselm Jappe, Sulliver-Via Valerianno. 1999.

[5« La vie devient résistance au pouvoir quand le pouvoir prend pour objet la vie » (Deleuze).

[6Ch. Delphy : Avant-propos à L’ennemi principal, Syllepse 1999. On peut mesurer le chemin parcouru (à l’envers !) entre cette position de la directrice actuelle de la revue Nouvelles questions féministes et celle de l’animatrice de Questions féministes Emmanuelle de Lesseps dans les citations suivantes tirées du n°5 de Février 1979 : « Essayer d’instaurer l’égalité des sexes ne signifie pas tenter de remplacer un conditionnement par un autre, mais au contraire supprimer l’étanchéité des filières. C’est en posant a priori le plus grand dénominateur commun qu’on prend le moins de risque pour la liberté. Le choix politique qui se pose est celui de la prééminence de l’individu sur la catégorie. Or l’encouragement des différences de groupe est une démarche qui va en sens inverse de l’encouragement des différences individuelles » (page 25) et encore : « Réintégrer la position du sujet, c’est cesser de se définir du point de vue de la position de l’autre, c’est-à-dire dans la différence. Nous ne pouvons être sujets de l’Histoire qu’en cessant de nous définir comme cas particulier du genre humain : il est nécessaire que nous nous pensions d’abord comme représentantes du genre humain, avec toutes les aptitudes propres au genre humain. Il n’y en a qu’un ». Cette position souffre simplement du fait qu’elle n’envisage le dépassement des catégories-médiations que dans l’ordre des sexes et non pas aussi dans les rapports aux classes par exemple (même si c’est implicite au vu de l’argumentation), ce qui fait qu’on comprend mal pourquoi cette exigence s’impose maintenant et seulement maintenant.

[7R. Vaneigem : Nous qui désirons sans fin, Gallimard, coll. Folio. 1996, P. 108.

[8Cf. Deleuze G. et Guattari F. : L’anti-Œdipe, Minuit. 1972.

[9Ce langage est aujourd’hui assez utilisé dans des revues comme Alice, Vacarme, Multitudes qui reprennent l’idée des micro-conflictualités avec un zeste de modernité branchée. La topologie des révolutions moléculaires (Guattari), celle des machines désirantes épousent pourtant les flux tendus des entreprises et la dérive communicationnelle des manipulateurs de signes, sans sembler pouvoir sortir de ce qui n’est qu’un mouvement d’affirmation au sein du capital.

[10Susan Sontag : « Réflexions sur la lutte des femmes » dans Les Temps Modernes n°317. 1972.