La libre initiative", New Jersey (Etats-Unis). (1896- )

Campgaw, près de la ville de Franklin Lakes, à 12 kilomètres au nord de Paterson, New Jersey

communautés et milieux libresNew-York (USA)

Préparée par des rencontres régulières au 64 Washington Square à Greenwich Village, dans la ville de New York, ses promoteurs proposaient des brochures en plusieurs langues :
 Ch. Wiesemann en allemand,
 Isidore Rudashevsky en anglais et yiddish,
 G. Quintana en italien, espagnol et français.
Les fondateurs souhaitaient établir une large communauté internationale, loin des villes, qui expérimenterait un communisme libre, ouvert à ceux qui en acceptaient le principe. Ils souhaitaient héberger les enfants de camarades emprisonnés ou qui n’étaient pas en mesure de les élever. Enfin, l’association prônait l’égalité entre hommes et femmes.
La communauté louait une ferme de 125 acres (50,58 hectares) et avait convenu de l’acheter au bout de deux ans. Une centaine d’acres (40,46 ha) consistaient en terre arable ; le reste était recouvert par une forêt. La maison, construite en briques, comptait quinze chambres ainsi que d’autres bâtiments en bon état. Au moins une centaine de membres arrivèrent de Paterson.
La communauté devait servir de terrain d’application des idéaux anarchistes. Les fondateurs ne se faisaient aucune illusion : ce n’était pas ainsi qu’on changerait le système capitaliste.
Mais ils voulaient susciter ce défi limité et, surtout, éviter que les enfants d’anarchistes incarcérés ne soient confiés à des institutions religieuses ou étatiques.
En février 1897, les membres allemands et italiens organisèrent une rencontre des familles à l’hôtel Roma de Bleecker Street. Une autre soirée eut lieu le mois suivant au profit de la communauté.
Les correspondants new-yorkais étaient :
 L. Ragot, militant coopérateur libertaire qui prit la parole en mars 1897.
 S.et E. Bonnet
 Emile Tresse, "appartenant à la mouvance libertaire d’Olneyville (Rhode-Island)". [1]

Sources :
Tom Goyens ; La Tribune libre, 4 février, 4 mars 1897.
Michel Cordillot, La Sociale°

[1Ce collaborateur de la Tribune libre était aussi conférencier occasionnel. Il participa à une soirée de la section locale de l’Union textile française, affiliée aux IWW sur le thème ’Evolution et coopération’. Une autre conférence, à New Bedford (Massachusetts) bénéficia d’un compte rendu de Louis Protin dans l’Union des travailleurs. (Cf. La Tribune libre, 3 février, 7 juillet 1898 ; l’Union des travailleurs, 22 octobre 1908, 7 janvier 1909. Michel Cordillot, La Sociale, art. "Tresse Émile