LINDGAARD, Jade .- Notre-Dame-des-Landes : La ZAD, ça marche, ça palabre, c’est pas triste 15 avril 2017

communautés et milieux libresNantes (France) et région de la Loire

Depuis 1967 et le choix du site de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, en plein bocage et dans une zone d’agriculture extensive, le projet de nouvel aéroport du Grand Ouest fait l’objet d’une contestation qui n’a cessé de grandir. Mais depuis 2007, une forme particulière de résistance a vu le jour : l’occupation de la zone délimitée par la puissance publique en 1974, la zone d’aménagement différé (ZAD).
Le département de Loire-Atlantique.
C’est aux personnes et aux collectifs qui ont repris ce territoire à l’État que ce reportage est consacré. Au moment où la légitimité de la politique institutionnelle semble s’effondrer aux yeux de nombreux électeurs, la vivacité créative et l’efficacité des projets conduits sur la ZAD frappent. Produire ensemble mais pas pour vendre, partir en émeutes et aimer planter une spirale de plantes aromatiques autour d’une cabane de soins, échapper aux normes bureaucratiques mais inventer des règles coutumières, vivre la lutte tous les jours plutôt que diviser sa vie entre travail et militantisme, couper du bois pour répondre à ses besoins et à ceux de la forêt, aimer résister et faire sérieusement la fête.
La ZAD n’est pas un modèle. Elle présente bien des failles et résulte d’une histoire singulière. Mais ce qui s’y pratique porte une puissante interrogation : comment cette alternative radicale tient-elle alors qu’un monde politique et économique s’écroule ? Récit et témoignages grand format.