Né à Rome en 1926, Flavio Costantini s’était engagé dans la marine jusqu’en 1955, et il se considérait comme communiste. Ayant pris sa retraite, il fit une carrière de dessinateur dans les matériaux textiles et d’artiste graphiste commercial. Un séjour d’un mois en URSS, au cours de l’année 1962, choqua profondément son idéal révolutionnaire. Il se tourna vers l’anarchisme, notamment celui de la fin du dix-neuvième siècle, où il admire ces individus qui s’efforcent d’accorder leurs idées et leurs actions au prix de leur vie.
Il va peindre une série de tableaux consacrés essentiellement à la propagande par le fait, galerie d’attentats où apparaît au grand jour la guerre déclarée entre anarchistes et policiers, symbole de la guerre de classe : ne voit-on pas, par exemple, les policiers tirer sur les grévistes de l’usine MacCormick à Chicago, le 3 mai 1886 ? Or, il est intéressant de remarquer que le visage de ces policiers est celui de quatre Présidents des Etats-Unis.