VIOLET, Renaud. "Régénération humaine et éducation libertaire. L’influence du néo-malthusianisme français sur les expériences pédagogiques libertaires avant 1914"

éducationÉcoles libertaires et cercles culturels. Voir aussi : "Éducation"FAURE, Sébastien (1858-1942)ROBIN, Paul (1837-1912)Population. Néo-malthusianisme* bibliographiehygièneVERNET, Madeleine (1878-1949)

Mémoire de maîtrise en histoire contemporaine. Dir. Nicolas Bourguinat. Université Marc Bloch- Strasbourg 2, 2002, 140 p.

Depuis la fin du 19e, de nombreux penseurs anarchistes se sont penchés sur la question de l’enseignement. Si on réduit souvent la pédagogie libertaire à la non-directivité de l’enseignement, celle-ci n’en est pourtant qu’un aspect. Il faut attendre la fin de la période "terroriste" pour que l’éducation reprenne sa place dans les questionnements anarchistes grâce à l’expérience de Paul Robin à Cempuis. Après cette aventure plusieurs personnalités tenteront d’apporter leur pierre au projet : Sébastien Faure et la Ruche ou encore l’Orphelinat de l’Avenir Social animé par Madeleine Vernet.

A la même période une autre idée préoccupe des militants anarchistes, c’est le néo-malthusianisme ou "régénération". Ici encore le rôle de Paul Robin est prépondérant puisque celui-ci va se consacrer à sa diffusion après son exclusion du système éducatif. Il s’agit dans ce cas d’utiliser des méthodes scientifiques afin de réduire les naissances et ainsi offrir les meilleures conditions d’existence et d’éducation aux enfants de la classe ouvrière. Avec lui, il y a une réelle convergence entre l’éducation et la régénération dans le souci de façonner des individus conscients émancipés. Les néo-malthusiens sont d’ailleurs beaucoup plus liés avec les pédagogues libertaires qu’avec les théoriciens anarchistes de l’époque qui ont condamné et combattu leurs doctrines.