Débat

BAKUNIN, Mihail Aleksandrovič (1814-1876)religion et spiritualité (en général)Société. Enseignement : voir École, ÉducationFAURE, Sébastien (1858-1942)FERRER Y GUARDIA, Francisco (1859 - 1909). Educateur espagnol. Voir aussi "Ecole moderne"Rencontres et Colloques. Journées d’hommage à Francisco Ferrer 90° Anniversaire de son assassinat par l’Etat espagnol. Bieuzy (Morbihan) 1999

Questions :
Je ne suis pas propriétaire de mes enfants ou de mes élèves, dans quelle mesure je suis propriétaire de moi-même ? On n’est pas maître de là où on est, mais on est maître de son destin.
Y a-t-il une dimension spirituelle qui appartient à l’espèce humaine, en dépit de tous les abus faits par les religions ?
Il faut donner une place au merveilleux et donner une place au mystère dans l’action, à l’imprévu : la révolution est quelque chose d’ineffable pour Bakounine et d’autres.
Témoignage d’une institutrice de l’école émancipée.
On remarque que le courant psychanalytique et les théories libertaires, sont très mises à mal. Pour être instituteur il faut avoir une licence sans faute, c’est-à-dire ne pas avoir droit à l’erreur.
Il semblerait que Ferrer croit en une aristocratie ouvrière qui serait intellectuelle, donc que la culture serait un élément de discrimination, ce qui n’est pas la cas chez Faure. Un intellectuel comme Jacques Ellul et certains spiritualistes sont très intéressés par l’anarchisme. Masson trouvait que Faure passait trop de temps à démontrer l’inexistence de Dieu. Il faut aussi rappeler l’orphelinat de Madeleine Vernet. L’éducation libertaire de l’époque était propagandiste pour un changement de société, comme l’était l’école libre ou celle de Freinet. Derrière l’utopie pédagogique il faut voir l’idéologie marxiste, libertaire et, aujourd’hui, l’idéologie de classe.
Quel est l’impact de ces écoles ?
Dans l’Espagne des années 20 et 30, il y avait beaucoup de ces écoles qui ont duré douze ou treize ans. Beaucoup d’anciens élèves se sont plaint que ces écoles étaient pacifistes et qu’ils étaient peu armés pour la Révolution. Ils trouvaient qu’on n’apprenait pas beaucoup mais qu’on était très connecté avec la vie.
Compte-rendu par Ronald Creagh. Cet exposé a été présenté aux Rencontres de Bieuzy (1999. Hommage à Ferrer)